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Reconnaissance des aides-soignantes et auxiliaires de puériculture en réanimation

Je viens de saisir le ministre de la Santé et de la Prévention, Monsieur François Braun, sur la reconnaissance des aides-soignantes et auxiliaires de puériculture en réanimation.

Le 31 mai 2022, je recevais  à ce sujet une délégation d’aides-soignantes et auxiliaires de puériculture en réanimation de la circonscription (voir photo de titre).

Le ministère des Solidarité et de la Santé a décidé en janvier 2022 de verser une prime mensuelle aux infirmiers et aux cadres de santé travaillant en services de soins critiques. S’appliquant aux rémunérations versées à compter du mois de janvier 2022, la prime d’exercice en soins critiques est évidemment une juste reconnaissance des professionnels qui interviennent dans les unités de soins intensifs, unités de néonatalogie de soins intensifs, et unités de surveillance continue.

 

Aides-soignantes et auxiliaires de puériculture en réanimation écartées de la prime

Selon les termes du décret n° 2022-19, paru le 10 janvier 2022, les aides-soignantes et auxiliaires de puériculture en réanimation se trouvent cependant écartées de cette prime.

Exprimant un très fort sentiment d’injustice depuis l’attribution de la prime mensuelle en soins critiques, les aides-soignantes et auxiliaires de puériculture en réanimation sont soutenues par les Médecins Réanimateurs du CHU de Brest, qui demandent qu’elles perçoivent cette prime, comme l’ensemble des membres de l’équipe en réanimation.

 

Le service de réanimation exige un personnel spécialisé

Le service de réanimation prend en charge les patients dont l’état est le plus grave, ce qui exige un personnel spécialisé. Ceci vaut tant pour les médecins, que pour les infirmières, que pour les aides-soignantes, qui participent aux soins et jouent un rôle de vigie. Ces dernières doivent être capables de percevoir le moindre changement dans l’état physique ou comportemental du patient, et faire preuve d’une grande réactivité dans la transmission des informations lors de changements d’état.

Dans ces services où les patients ont des pathologies graves, le travail d’équipe est donc essentiel. La qualité du soins intensifs repose notamment sur la stabilité du binôme « infirmière-aide-soignante ».

La pandémie a mis en lumière la spécificité du travail collectif en réanimation ; ce qui a d’ailleurs été valorisé lors de différents déplacements ministériels.

Face à la spécificité de leurs missions qui nécessite une année de formation, et alors que le vécu psychologique en réanimation engendre une charge mentale reconnue, les aides-soignantes s’inquiètent du risque de fuite des métiers.

 

Une démarche constructive

Les aides-soignantes que j’ai reçues à ma permanence sont d’ailleurs dans une démarche constructive.

Au-delà d’une revalorisation salariale, c’est une meilleure reconnaissance de leur métier qu’elles demandent. Afin de mieux faire reconnaitre les aspects de leur profession, elles suggèrent plusieurs pistes comme :

  • La mise en place d’un module spécifique de formation type DU (diplôme universitaire),
  • L’intervention dans les écoles pour sensibiliser les jeunes publics à ces professions.

 

J’ai donc alerté le Ministre sur le besoin de promotion de la profession d’aides-soignantes et auxiliaires de puériculture en réanimation et lui ai demandé d’ouvrir la formulation du décret n° 2022-19 10 janvier 2022 à ces métiers, maillons essentiels pour les services de soins critiques.

Télécharger le courrier au Ministre Braun

 

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