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Carrefour des communes : ma tribune

Tribune de Didier Le Gac – 04.10.18

Didier LE GAC est député LREM de la 3ème circonscription du Finistère.
Maire de Lampaul-Plouarzel de 2001 à 2017, il est membre de la Délégation aux collectivités territoriales de l’Assemblée Nationale.

 

La cour des comptes vient de confirmer que la baisse des dotations de l’État aux collectivités entre 2013 à 2017 a bien provoqué « un choc » sur les dépenses de celles-ci.

A ceux qui disent que le gouvernement actuel n’écoute pas assez, j’ajouterai que cette décision a été prise à l’époque, de manière unilatérale et uniforme et sans discussion :  toutes les communes, petites ou grandes, riches ou pauvres, ont connu la même baisse de leurs dotations, 20% sur 5 ans.

Et dans le même temps, de nouvelles contraintes ont été créées, notamment l’organisation des services périscolaires.

Républicains avant tout, avec un grand sens des responsabilités, les élus locaux ont participé ainsi au redressement des comptes publics. Ils ont fait face. Sans trop exposer leurs difficultés ni même pousser de « coup de gueule ».

En 2017, comme il s’y était engagé, le gouvernement a mis fin à ces 5 années de baisses. Ainsi, en 2018, sur ma circonscription, 31 communes sur 32 ont vu leurs recettes augmenter.

Ce sera encore le cas en 2019.

Déjà l’investissement public repart et avec lui la commande aux entreprises.

Malheureusement les relations entre l’Etat et les associations d’élus sont trop souvent théâtralisées et instrumentalisées. Cela ne date pas d’aujourd’hui et je le regrette.

Aux uns, je rappelle simplement que la grande réforme sur la décentralisation promise par la précédente majorité n’a pas vu le jour alors qu’elle avait toutes les majorités politiques pour la faire aboutir.  Preuve que le sujet n’est pas simple et qu’il nécessite un peu de modestie.

Aux autres, je rappelle que leur programme de 2017 prévoyait 500 000 emplois publics en moins et 100 milliards d’économie. Avec un tel régime d’austérité, pas sûr que la vie de nos collectivités locales s’en serait trouvée améliorée.

En vérité, la question des relations entre l’État et les collectivités locales mérite mieux que cette surenchère. Loin des postures, le dialogue doit se poursuivre. Les élus de tous bords ont raison de vouloir innover et expérimenter davantage. C’est pourquoi nous ferons figurer dans le projet de loi de révision constitutionnelle le droit à la différenciation.

En vérité, loin de l’agitation politicienne, ce que nos concitoyens attendent c’est de l’efficacité dans le service rendu avec une gestion rigoureuse des deniers publics. Peu leur importe qui fournit le service.

Surtout, ils ne comprendraient pas qu’on leur demande des efforts sans voir leurs collectivités y prendre leur part.

En vérité, la priorité de ce gouvernement, comme des précédents, c’est de baisser le chômage et redresser les comptes publics.

C’est notre souveraineté qui est en jeu.

Heureusement, et pour la première fois depuis très longtemps, grâce à l’effort de tous, le déficit de la France sera sous la barre des 3% pour la deuxième année consécutive.

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