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Loi Agriculture et alimentation. « Il y a un sentiment d’urgence » © Le Télégramme

Vendredi, le député Didier Le Gac avait convié dans la circonscription son homologue Jean-Baptiste Moreau pour une journée dédiée à l’agriculture. Rapporteur à l’Assemblée nationale du projet de loi « pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable », il a répondu à quelques questions concernant ce texte, voté le 31 mai à l’Assemblée nationale.

Quelles sont les réactions des agriculteurs face à cette loi ?

Jean-Baptiste Moreau, député de la 1e circonscription de la Creuse : « Il y a un sentiment d’urgence. Le prix du lait est trop bas pour que les agriculteurs puissent vivre de leur métier. Pour la viande, c’est le même problème et il y a une vraie inquiétude sur l’efficacité des mesures. On va faire en sorte qu’elles soient efficaces et elles seront complétées par d’autres si elles ne le sont pas suffisamment. Il y aura un travail en septembre octobre sur la fiscalité agricole. Un autre sur le foncier, qui est une des inquiétudes, du fait de la tendance à rogner les terres agricoles au profit de la ville. Il y a une loi qui arrivera sur ces sujets en fin 2018 ou début 2019, qui va traiter de tous ces points. C’est loin d’être la fin, ce n’est que le début d’un processus, au niveau du changement du modèle agricole. »

Quels sont les prochains points que vous allez aborder ?

« Nous allons travailler sur le rehaussement de 10 % du seuil de revente à perte pour la grande distribution. Ça va l’obliger à prendre 10 % de marge minimum pour couvrir ses frais de distribution et pour diminuer la pression sur les produits agroalimentaires. Un autre point concernera l’encadrement des promotions, pour éviter d’en avoir pour tout et partout. Aujourd’hui, 60 % de la viande de porc est vendue sous forme de promotion. Enfin, ça va être l’inversion du calcul du prix avec la prise en compte des indicateurs de coûts de production et une contractualisation qui va partir du producteur vers son premier acheteur, pour faire en sorte de ne plus vendre à perte. »

Quelle est la suite du processus de cette loi ?

« Elle arrivera au Sénat ce vendredi 15 juin pour être dans l’hémicycle le jeudi 28 juin. Ensuite, une délibération entre l’Assemblée nationale et Sénat interviendra mi-juillet. Si un accord n’est pas trouvé, il y aura une relecture fin juillet. Mais de toute façon, la loi sera éditée fin septembre. »


© Le Télégramme du 12.06.18

 
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