Pratiques abusives des compagnies aériennes
Le secteur touristique européen, en plus de l’arrêt brutal de son activité qui représente 50% du tourisme mondial et 342 milliards de bénéfice, est doublement lésé par les pratiques abusives des compagnies aériennes et de leur représentant l’IATA.
En effet, en dehors de toutes dérogations au règlement européen 261/2004 instituant le remboursement comme norme en cas d’annulation, de nombreuses compagnies aériennes imposent à leurs clients et aux agences de voyages, lorsque le vol est annulé et non volé, des avoirs de durées variables. Au-delà d’un risque de non-utilisation de l’avoir par nos concitoyens qui, au moment de contractualiser leur achat et connaissant leur droit en matière de remboursement, ne considéreraient pas la possibilité de se voir donner un avoir, un réel risque demeure pour le consommateur ou l’agent de voyages en cas de faillite de la compagnie aérienne.
L’injustice est grande pour ces professionnels à qui l’on impose de garantir financièrement leurs billets d’avion lorsque celui-ci est intégré dans un voyage à forfait. Ce manque d’équité de traitement n’est financièrement pas soutenable pour la seule filière touristique et présente un réel danger pour le consommateur ayant acheté des billets « secs ».
100 députés soutiennent le secteur touristique
La question épineuse des pratiques – souvent abusives – des compagnies aériennes via IATA est mise en lumière par cette crise.
Avec 100 députés, nous avons appelé ce 9 avril 2020 à plus de solidarité au sein de la filière touristique.
Voir le Courrier des 100 députés, en soutien du secteur touristique, adressé à Madame Ursula Von Der Leyen, Présidente de la Commission Européenne.