Comme j’en ai l’habitude chaque année tout début septembre, j’ai rendu visite aux établissement scolaires de la circonscription pour cette « rentrée pas comme les autres ». En raison de la crise de la Covid-19, la rentrée scolaire 2020 s’est en effet effectuée dans un contexte inédit.
Un protocole sanitaire pour protéger élèves et équipes pédagogiques
Malgré la situation sanitaire, le retour à l’école s’est fait de façon très satisfaisante, grâce au protocole sanitaire déployé dans tous ces établissements. Au cœur de ce protocole, le port du masque, obligatoire pour tous les enseignants de la maternelle à la terminale et pour les élèves à partir de la 6e.
Réussir et consolider les apprentissages
Pour cette rentrée, le Ministre de l’Education nationale a fixé un double objectif : une élévation générale du niveau, et la lutte contre les inégalités.
Pour réussir et consolider les apprentissages, le Gouvernement prévoit des moyens et des dispositifs à la hauteur de l’enjeu : diagnostic des besoins pédagogiques de chaque élève dès le mois de septembre, effort inédit d’accompagnement et d’encadrement des élèves (l’académie de Rennes bénéficie de 30 emplois supplémentaires au titre de la rentrée 2020).
Mieux reconnaître l’engagement des équipes éducatives
Les Français et le Gouvernement ont unanimement reconnu et salué l’implication et l’engagement des professeurs pendant la crise. Le budget 2021 que nous allons discuter à l’Assemblée nationale permettra d’ailleurs de consacrer environ 400 millions d’euros l’année prochaine pour l’amélioration de la rémunération des professeurs.
Les directeurs d’école, dont les missions ont profondément évolué au cours des années, verront leur fonction mieux reconnue et leurs conditions de travail sensiblement améliorées grâce à un allègement des tâches administratives et une meilleure reconnaissance financière. Directeurs et directrices d’écoles, qui ont été les clés de voûte de la continuité pédagogique depuis le mois de mars, bénéficieront ainsi d’une indemnité exceptionnelle de 450 euros, versée d’ici la fin de l’année.
Ecole – Collège – Lycée : Mes visites sur le terrain
Pour ces visites de rentrée 2020, je me suis donc rendu au sein d’une école primaire, d’un collège et d’un lycée, pour me rendre compte -sur le terrain et à tous les niveaux de la vie scolaire- de quelle manière les décisions locales ont été déclinées pour mettre en place ce protocole et favoriser les apprentissages.
Année scolaire 2020-2021 : consulter le dossier de présentation
A l’Ecole des Sources au Drennec
J’ai visité le vendredi 4 septembre au Drennec, l’École Primaire des Sources, qui compte 147 élèves et 6 classes.
Avec Monique Loaëc, Maire du Drennec nouvellement élue en mars dernier, d’une partie de son équipe municipale, et de Bruno Trobo, Inspecteur de l’éducation nationale (Circonscription de Brest Abers), j’ai pu échanger avec la directrice Carole Barré sur la mise en œuvre des règles sanitaire à l’école.
A cet égard, je note la capacité d’adaptation des enseignants et des Atsem, et l’implication des élus dans leurs missions.
Tout en protégeant les enfants, les professionnels et les parents, les règles sanitaires dans les écoles permettent le retour à la pleine capacité d’accueil. Ces consignes actualisées facilitent ainsi la reprise économique du pays, et le retour à l’emploi des parents.
Au Drennec, comme dans les autres établissements de la circonscription, c’est bien la coordination entre les équipes éducatives et les élus qui a permis l’accueil des élèves dans les meilleures conditions possibles.
J’encourage désormais les enfants à consolider leurs apprentissages. L’école primaire est la en effet première priorité du Gouvernement en matière éducative. Ceci justifie le taux d’encadrement amélioré. L’effort important en la matière permet d’atteindre un taux d’encadrement inédit avec 5,69 professeurs pour 100 élèves. Pour mémoire, ce taux était de 5,64 en 2019 et de 5,56 en 2018.
Dans toutes les communes, grâce à des créations de postes à la rentrée 2020, le taux d’encadrement sera supérieur à celui de la rentrée précédente dans le premier degré.
Partout où cela est possible, la taille des classes de grande section de maternelle, de CP et de CE1 est limitée à 24 élèves dès la rentrée scolaire 2020.
S’agissant de l’éducation prioritaire, l’ensemble des classes de CP et de CE1 connaissent un maximum de 12 élèves par classe à la prochaine rentrée scolaire. Le dédoublement des classes de grande section, amorcé l’année scolaire dernière dans ces mêmes territoires, se poursuit progressivement pour être pleinement effectif à la rentrée scolaire 2021.
Le Drennec. Le député Didier Le Gac à l’école des Sources © Ouest France
École des Sources : une visite du député Didier Le Gac au Drennec © Le Télégramme
Au collège Saint-Pol-Roux, à Brest
Le mardi 8 septembre 2020, c’est au collège Saint-Pol-Roux, à Brest, que je me suis rendu. Je connais ce collège pour l’avoir déjà visité en février 2018. A l’époque, le concept de « Respect zone » (lutte contre le harcèlement numérique) y était particulièrement développé.
Pour cette rencontrée de septembre 2020, 255 élèves y ont fait leur rentrée scolaire. Je note qu’au sortir du confinement, le 18 mai dernier, 78% des élèves sont revenus au collège.
Ce déplacement-ci m’a permis de rencontrer le nouveau Principal Monsieur Julien Trottier, et d’évoquer entre autres les éco-délégués. Initiée l’an dernier, l’élection des éco-délégués est désormais obligatoire dans toutes les classes de collège et de lycée et encouragée en CM1 et en CM2 (un dans chaque classe).
Pour cette rentrée 2020, l’objectif du gouvernement est donc bien de généraliser et amplifier l’éducation au développement durable. Les écoles et les établissements scolaires deviennent des lieux ouverts à des activités liées à la biodiversité et au développement durable. Les élèves sont des acteurs majeurs de la transition écologique dans les écoles, les collèges et les lycées avec l’élection d’un éco-délégué par classe de collège et de lycée.
Les élèves de Saint-Pol-Roux ont particulièrement décliné la question de la gestion de l’eau.
Au Lycée Dupuy de Lôme, à Brest
Le Lycée Dupuy de Lôme est le seul lycée du bâtiment du département.
Pour l’avoir déjà visité en juin 2019, je connais ce lycée qui forme les jeunes (900 élèves) à des métiers qui sont fortement demandés. Une fois encore, lors du déplacement de ce jeudi 3 septembre, il a été évoqué avec Christine Morisson (Proviseure, ayant pris ses fonctions début 2020) la nécessité impérieuse de revaloriser l’image du secteur du bâtiment.
La Proviseure tient un discours tout à fait singulier – que j’ai fortement apprécié – sur la place des métiers du bâtiments dans l’économie locale. A juste titre, Christine Morisson rappelle à juste titre que du fait d’un problème de médiatisation des métiers du bâtiment, on manque par exemple de « géomètres topographes ». Il s’agit pourtant de métiers dont les conditions d’exercice ont largement évolué (l’informatique prévaut) et avec des conditions de rémunération tout à fait attractives !
Pour ces métiers, essentiels à la croissance du pays (d’aujourd’hui, et de demain), il faut sortir des fausses représentations, de pas être dans la stigmatisation, et donner envie de venir. En lien avec le Rectorat (et donc l’Education nationale), le Lycée Dupuy de Lôme offre bien toute la palette des métiers de la filière du bâtiment.
Soucieuse d’être force de propositions, la Principale m’a fait part de son ambition pour le Lycée Dupuy de Lôme et pour le territoire. Moi-même convaincu du caractère stratégique de la filière bâtiment pour notre pays, je soutiens sa démarche. A court terme, j’organise une mise en relation entre la Principale et la Fédération du Bâtiment et des TP du Finistère.
Pour reprendre les propos de Christine Morisson : « Pas de métier du bâtiment, pas de Capucins ! ».