Le 12 mars 2018, journée nationale de l’audition (JNA), j’ai reçu à ma permanence les représentantes de l’association « Surd’Iroise », Eliane Bodenes, la Présidente ainsi que Maryannick Moal, Présidente du Bucodes-SurdiFrance.
La surdité est un handicap invisible qui est plutôt méconnu du grand public.
En France, le nombre de malentendants est estimé à 5 ou 6 millions, parmi lesquels jusqu’à 400.000 sourds profonds. Ce qui donne d’ailleurs le nom au magazine trimestriel intitulé 6 millions de malentendants, publié par « Bucodes SurdiFrance », l’union des associations de personnes malentendantes.
A cause des troubles de la surdité parfois sous-estimés, le quotidien des personnes sourdes, devenues sourdes et malentendantes, peut s’avérer extrêmement compliqué et pénible.
J’ai pris bonne note des préoccupations qui m’ont été relatées lors de cette rencontre.
Tout en reconnaissant les progrès concernant le dépistage de la surdité chez les enfants, notamment au niveau néonatal, ces associations relèvent en effet l’insuffisance du dépistage pour les adultes. Le dépistage reste largement le résultat d’une démarche individuelle. Elles constatent d’importantes lacunes dans la prise en compte des personnes en situation de surdité dans de multiples domaines de la vie (dont celui de la santé) et du quotidien.
Au travers d’un courrier adressé à Madame Sophie Cluzel, Secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, j’ai donc relayé la contribution des associations bretonnes de malentendants et devenus sourds au futur Plan Régional de Santé et j’ai surtout demandé à ce que ce soit créé un CERTA (Centre d’Évaluation et de Réadaptation des Troubles de l’Audition) en Bretagne ; le plus proche CERTA étant éloigné puisqu’il se situe à Angers.