Membre de la commission de la Défense à l’Assemblée, Didier Le Gac se félicite du vote à venir de la loi de programmation militaire. Mais ne se fait pas d’illusion sur la construction neuve.
Trois questions à Didier Le Gac, député La République en Marche de Brest rural
La loi de programmation militaire sera adoptée ce mardi par l’Assemblée nationale. Que contient-elle de positif pour Brest, selon vous ?
Il est encore trop tôt pour avoir la déclinaison port par port de ce que contient cette loi. Mais une chose est certaine. Pour les armées, le temps des sacrifices est terminé. François Hollande avait stabilisé les crédits de la Défense après les attentats. Mais pour la première fois depuis 25 ans, le budget de la Défense est en hausse. Nous allons y investir 198 milliards d’euros d’ici 2023.
Et en termes de nouveaux bâtiments basés à Brest ?
C’est confirmé, les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de troisième génération vont être construits. Ce sera à Cherbourg, mais ils seront basés à l’Île Longue. Le premier sera mis en service en 2033. Brest aura aussi deux nouveaux pétroliers ravitailleurs, qui seront construits à Saint-Nazaire par STX. Il y a aussi le programme des Fremm, en cours, et celui des frégates de taille intermédiaire.
Brest et la construction neuve, c’est donc fini ?
J’ai eu l’occasion d’interroger Hervé Guillou, le PDG de Naval group (NDLR. ex DCNS) sur le sujet. Il conforte Brest comme port de soutien à la flotte ; comme base d’export de personnels pour les marines étrangères clientes de l’entreprise. Il a une inquiétude sur les énergies marines renouvelables certes. Mais Brest restera un grand port militaire. Même si effectivement, pour la construction neuve, il ne faut pas se faire d’illusions.