Mercredi 6 avril je participais avec Nadège HAVET, Sénatrice du Finistère, à un échange en commun, dans sa permanence de Lannilis, avec les représentants de la Fédération Régionale des Travaux Publics de Bretagne (FRTP).
Monsieur Pierre CARIOU, Président pour le Finistère, et Monsieur Freddy TALARMIN, membre du Conseil d’Administration, ont pu ainsi nous exposer les inquiétudes des professionnels du secteur.
La FRTP :
Organisation professionnelle des Travaux Publics, la FRTP Bretagne est l’un des 13 maillons du réseau régional de la FNTP. Elle réunit entrepreneurs, dirigeants et professionnels des Travaux Publics. Elle agit en coopération continue avec les acteurs publics et autres parties prenantes régionales.
Les inquiétudes des entreprises bretonnes de Travaux Publics suite à la guerre en Ukraine :
A la demande de la FRTP il s’agissait notamment d’échanger sur la situation des entreprises bretonnes du secteur des TP face à la crise de l’énergie engendrée par la guerre en Ukraine, et en particulier sur les mesures initiées par le Gouvernement pour soutenir les entreprises de ce secteur.
Ainsi, le 29 mars le Gouvernement annonçait un ensemble de 5 mesures pour soutenir le secteur des travaux publics :
Publication d’une circulaire précisant les modalités de prise en compte des conséquences de la crise dans le cadre des marchés publics
Accélération de la publication des index du BTP
Réactivation des cellules de crise
Mise en place d’une aide temporaire pour les entreprises des travaux publics
Report de la réforme sur le GNR
=> Retrouver le détail de ces mesures ICI.
Le sujet du prix des carburants, qu’il s’agisse de gasoil routier ou non routier (GNR) est très impactant pour l’activité du secteur : étant donnés les volumes consommés par les différents camions, véhicules lourds et engins de chantier et de travaux publics, le surcoût peut être considérable. Ainsi, par exemple, une PME du territoire nous informe d’une prévision de surcoût de 380.000 euros pour 2022.
Au-delà des questions liées au carburant il s’agit aussi de gérer les difficultés d’approvisionnement de certaines matières premières indispensables au secteur, comme les hydrocarbures lourds nécessaires à la production de bitume pour les travaux de voirie, mais également le bois ou encore l’acier. A l’issue de la crise sanitaire la demande était en forte hausse pour ces matières premières alors que l’offre se trouve désormais réduite du fait du conflit. Conséquence première : il est très difficile de tenir les coûts et les délais annoncés dans le cadre des marchés de travaux. S’agissant des marchés publics des clauses d’imprévision devront pouvoir s’appliquer, tout comme la suspension des pénalités contractuelles (Voir les mesures du Gouvernement).
Face à cette situation la FRTP Bretagne considère qu’il est important d’obtenir des engagements de l’Etat pour accompagner dans la durée les entreprises du secteur et, ainsi, leur donner de la visibilité dans une période où il est difficile de se projeter à moyen terme.