Valoriser l’échalote traditionnelle de Bretagne pour la protéger de à la concurrence
J’ai reçu ce jeudi 25 aout 2022 à ma permanence parlementaire à Saint-Renan les représentants d’Association de l’échalote traditionnelle de Bretagne : le Président Bernard Cadiou, le Secrétaire Jean-François Birhart, et la salariée Camille Le Monnier, ingénieure diplômée de l’École supérieure d’agricultures d’Angers et du Master Food Identity. Créée en aout 2021, il a tout juste un an, l’association a pour ambition de mieux valoriser l’échalote traditionnelle de Bretagne, et ainsi protéger son marché face à la concurrence.
L’échalote traditionnelle, une production du nord du Finistère
Située pour l’essentiel dans le nord du Finistère (les trois quarts d’une production nationale de 40 000 tonnes), la production d’échalotes traditionnelles requiert un savoir-faire particulier. Issue d’un bulbe, elle est plantée et récoltée à la main, séchée au soleil et conservée au sec. L’échalote traditionnelle est produite par la plantation d’un bulbe, qui donne naissance à une touffe de bulbes, qui forment ensuite à leur tour de nouveaux bulbes l’année suivante. Cette technique exige du temps et une certaine technicité.
Échalotes traditionnelles contre échalotes de semis
Cette méthode de production n’a strictement rien à voir avec l’échalote de semis. Une présentation sur le terrain est d’ailleurs prévue ce 19 septembre dans le nord du département à ce sujet. Issue du croisement entre une échalote et un oignon, l’échalote de semis bénéficie en effet – quant à elle – d’une culture parfaitement mécanisable, moins coûteuse. le produit est complètement différent.
« Échalote de Bretagne », un label pour éviter la disparation des producteurs locaux
L’objet de cette première prise de contact était de faire le point sur la démarche entreprise par l’association pour protéger le marché de l’échalote traditionnelle. L’objectif étant le maintien de la filière sur le territoire de production actuel. Pour contrer la contrefaçon de l’échalote de semis – dont le consommateur n’a pas conscience – l’association porte le projet d’IGP (Indication géographique protégée). Au travers de cette possibilité de se différencier, il est bien question d’aider les producteurs locaux à se fédérer, et surtout d’éviter leur disparation.
Des contacts avec l’INAO et le Ministère
L’association est en contact avec l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) pour la procédure de labellisation.
Avec mes collègues Sandrine Le Feur, Nadège Havet et Graziella Melchior, nous avons soutenu le projet auprès du Président de l’INAO.
Télécharger notre courrier commun
Télécharger ma question du 30 octobre 2023 au Ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire
Plabennec. Il se mobilise en faveur de l’échalote traditionnelle © Ouest France
Agriculteur, il souhaite un label régional pour les échalotes traditionnelles © Le Télégramme