Le sujet est sensible en ce moment chez les pêcheurs. Le conseil des ministres européens de l’Agriculture et de la Pêche avait adopté, en décembre dernier, des mesures restrictives tant pour la pêche professionnelle que pour celle de loisir, concernant le bar. Le député de la majorité Didier Le Gac (Brest rural), qui a reçu très récemment des professionnels sur le sujet, avait posé une question au gouvernement, à l’Assemblée nationale en février dernier. Il appelait alors au « maintien de la réglementation actuelle et non à son durcissement (au regard de l’iniquité selon qu’on se trouve au nord ou sud du 48e parallèle) et à l’instauration d’un quota ramené à un bar par jour et par pêcheur ». La ressource est en effet plus importante au sud de ce parallèle, notamment dans le golfe de Gascogne.
« Si l’avis scientifique le permet… »
Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Stéphane Travert, lui a répondu mardi. « Le gouvernement a obtenu que les résultats du Conseil européen sur les totaux admissibles de captures et quotas de décembre 2017 soient accompagnés d’une déclaration permettant une adaptation des mesures de gestion pour la pêche de loisir, dans le courant de l’année 2018, en fonction des résultats de la réunion de réexamen du CIEM (*) pour le stock nord de bar. Si l’avis scientifique le permet, le gouvernement mettra tout en oeuvre pour plaider en faveur d’une telle évolution ». Il rappelle que la Commission européenne, au départ, souhaitait des mesures plus drastiques. * Conseil international pour l’exploitation de la mer.