Une étude bretonne, faite par des bretons, pilotée par des agriculteurs
Les Chambres d’Agriculture de Bretagne ont mené un travail prospectif sur le devenir de l’agriculture bretonne à l’horizon 2040. Ce lundi 14 novembre 2022, j’ai participé à Guipavas à la restitution de cette une étude riche d’enseignements, en présence de nombreux autres élus du territoire.
Un contexte inédit
Evolution des attentes sociétales, stratégie nationale bas-carbone, réforme de la PAC à venir, engagement de la région Bretagne dans la Breizh Cop, appropriation des enjeux par les territoires (PCAET), besoin de main d’œuvre, nouvelles technologies, pandémie du Covid19,… La complexité du contexte actuel justifie que les filières agricoles et agroalimentaires bretonnes se projettent sur le long terme.
5 scénarios pour ouvrir le dialogue
Les perspectives de l’étude retranscrite hier à Guipavas ouvrent sur 5 scénarios, à partir desquels nous avons échangé sur les impacts pour l’agriculture de notre territoire.
les cinq scénarios contrastés d’évolution de l’agriculture et de l’agroalimentaire bretons à l’horizon 2040 formalisés sont les suivants :
- Une agriculture bretonne en mode résistance, dans laquelle les règles environnementales et le non renouvellement des actifs entraînent un déclin de l’élevage.
- Une agriculture visant la neutralité carbone, avec des agriculteurs au service d’un projet de société.
- Une agriculture territorialisée, où un quatrième acte de décentralisation s’est opéré sans qu’on le sache.
- Une agriculture donnant la priorité à l‘économie, avec des nouvelles technologies qui redynamisent le modèle breton.
- Une agriculture bretonne plus végétale, dans laquelle l’élevage recule et offre une place croissante aux productions végétales.
Des enjeux à prendre collectivement en compte
A partir de de ces cinq scénarios contrastés, l’échange a notamment porté sur : la place accordée à l’élevage, le lien entre l’alimentation et la santé, les opportunités d’exploitation forestière, la notion de « pouvoir d’achat » et de « vouloir d’achat », ma montée des territoires comme valeur refuge, l’enjeu du recrutement en agriculture, l’aménagement du territoire, l’intégration à la filière des producteurs…
La souveraineté alimentaire
J’ai pour ma part rappelé l’importance de la souveraineté alimentaire. Alors que la crise sanitaire a mis en lumière l’enjeu de la souveraineté industrielle, que la guerre en Ukraine a mis en lumière la souveraineté énergétique, il est impératif de protéger notre souveraineté agricole et alimentaire. Et dans ce cadre, c’est la bataille de l’image qui doit être menée. J’ai appelé les Chambres d’Agriculture de Bretagne à faire cette présentation des cinq scénario auprès des citoyens.
Télécharger l’étude « Agricultures bretonnes 2040« .