Dans la nuit du jeudi 2 novembre, la tempête Ciaran a frappé notre pays. Notre département a payé le plus lourd tribut lors de cette catastrophe climatique d’une ampleur inouïe et, à l’heure où j’écris ces lignes, ce sont encore des milliers de foyers qui sont privés d’électricité en Bretagne.
En dépit de 3 morts et 47 blessés, bilan humain assez lourd, nous devons tout d’abord nous féliciter que cette tempête n’ait pas fait plus de victimes. Pour cela il faut louer l’efficacité du dispositif FR-Alert, utilisé pour la première fois dans notre pays, et qui a permis à 98% de la population concernée d’être alertée des risques et informée des gestes à réaliser pour se protéger.
Il faut également louer l’action de l’État, du préfet du Finistère et de ses services, celle de tous les agents publics et de tous nos élus des collectivités locales, le département en première ligne avec les communes, celle des forces de l’ordre, des pompiers et de la sécurité civile, ainsi que celle de nos concitoyens qui ont fait preuve d’une solidarité et souvent d’une patience remarquable.
Enfin, ici, dans le Finistère, nous ne pouvons pas ne pas avoir une pensée pour Frédéric Despaux, agent Enedis, venu en renfort avec plusieurs collègues du Sud-Ouest afin de rétablir l’électricité pour des milliers de bretons et qui a trouvé la mort, accidentellement, dans son travail, à Pont-Aven.
Ainsi cette tempête a tué et blessé. Elle a également occasionné des dégâts matériels considérables concernant dans les exploitations agricoles, chez les serristes notamment, dans les communes sur les bâtiments publics, et dans de nombreux foyers.
Le Président de la République qui est venu dans notre département dès le vendredi pour constater l’ampleur du sinistre et saluer l’action de nos agents publics mobilisés. Le ministre de l’agriculture est présent en cette fin de semaine.
Nos agriculteurs recevront tout le soutien nécessaire des assureurs mobilisés et de l’État. Beaucoup de questions se posent pour eux, notamment, quant au montant et à l’évaluation des dégâts, puis le versement des indemnisations. Il faudra examiner au cas par cas, les exploitations agricoles éligibles au nouveau dispositif de calamité agricole.
D’ores-et-déjà, le Gouvernement a annoncé qu’il mobilisait des dispositifs de droit commun comme le dégrèvement de taxe sur le foncier non bâti, le report de cotisation sociale, et l’indemnité de solidarité nationale en cas de grave perte de récolte et qu’il mettait en place un fonds de 80 millions d’euros pour le monde agricole afin de couvrir les pertes de récoltes mais aussi les pertes d’investissements qui ne seraient pas couvertes par les assurances.
On estime, en effet qu’en tout, la tempête Ciaran puis la tempête Domingos ont causé 517 000 sinistres évalués à 13 milliards d’euros.
Enfin, mercredi 15 novembre, le gouvernement a annoncé travailler à la mise en place d’un « fonds exceptionnel d’urgence » pour les habitants sinistrés en Bretagne, dont le montant n’a pas encore été précisé.
Sur le terrain à vos côtés, vous pouvez naturellement compter sur moi pour m’assurer que notre population, nos agriculteurs, nos chefs d’entreprises, nos commerçants, seront bien aidés matériellement et financièrement dans les jours, les semaines et les mois à venir.
Au-delà, ces épisodes climatiques paroxystiques que nous connaissons désormais régulièrement (tempêtes Ciaran et Domingos, épisodes caniculaires des étés 2022 et 2023, inondations depuis 15 jours dans le Pas-de-Calais, pour ne prendre que les exemples les plus récents) doivent nous conduire à adapter notre cadre de vie au changement climatique.
– 16 novembre 2023 –