Avec le ministre de l’Agriculture à Mahalon
Ce jeudi 22 février, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau était de retour en Finistère pour un nouveau déplacement. Comme d’autres parlementaires et élus finistériens, j’étais présent pour cette rencontre qui s’est tenue sur la commune de Mahalon, dans le Cap-Sizun, sur l’exploitation de Ty Moguel. La rencontre s’est tenue chez un éleveur représentatif des éleveurs bretons.
Un profil assez classique au sein des exploitants du Finistère : proche de l’âge de la retraite, installé en Gaec, emploi d’un salarié, projet de reprise par un enfant.
Pour mémoire, le Ministre était le 17 novembre 2023 sur la circonscription, pour une visite des serres Cloatre à Saint-Renan, où l’outil de travail a été détruit pour moitié par la tempête Ciaran et à Kersaint-Plabennec pour la présentation des pertes de production dans une exploitation laitière.
Nouveau plan de soutien à l’élevage
Depuis ce déplacement, le ministre a présenté ce 25 février le Plan gouvernemental pour reconquérir notre souveraineté sur l’élevage, renforcé conformément aux annonces du Premier ministre le 1er février dernier, et structuré autour d’une ambition claire et assumée : Nous devons produire ce que nous consommons.
Alors que le mouvement de déprise s’accélère, l’élevage est essentiel en France et détient une partie des solutions face aux grands défis de notre siècle.
Le Gouvernement a décidé de mettre l’élevage au cœur de ses préoccupations, car la France doit être en capacité d’approvisionner sa population en denrées alimentaires issues d’animaux élevés sur le sol français.
Du point de vue environnemental, l’objectif de rehaussement le taux d’auto approvisionnement, défini comme le ratio entre la production et la consommation, vers l’équilibre pour les filières d’élevage actuellement en déficit contribuera à réduire nos importations en provenance de pays ne respectant pas nos normes, ni nos objectifs climatiques.
Voir aussi : Rapprocher les filières d’élevage des citoyens français
Cinq axes prioritaires d’action
Le Gouvernement a identifié cinq axes prioritaires pour répondre à cet enjeu :
- Traduire en objectifs chiffrés l’ambition gouvernementale et identifier les principaux enjeux par filière ainsi que les externalités positives à maximiser pour ainsi pouvoir orienter les politiques publiques en cohérence ;
- Objectiver et promouvoir les apports de l’élevage pour redonner ses lettres de noblesse au métier d’éleveur ;
- Améliorer le revenu des éleveurs, y compris en renforçant la compétitivité des filières d’élevage ;
- Accroître l’attractivité du métier d’éleveur pour assurer le renouvellement des générations ;
- Replacer l’élevage au cœur de la transition écologique pour accroître la contribution des filières d’élevage à la décarbonation et améliorer leur résilience.
Accélération de la mise en œuvre des mesures prévues
Le Gouvernement a d’ores et déjà accéléré la mise en œuvre des mesures prévues afin que les éleveurs et entreprises puissent en constater rapidement les effets :
- Avantage fiscal et social de 150 M€ pour les bovins ;
- Publication du décret, avant la fin du mois de février, protégeant les dénominations utilisées pour désigner les denrées alimentaires d’origine animale ;
- Obligation pour les restaurants collectifs d’intégrer dans leurs menus 100% de produits durables et de qualité dans les familles « viandes » et « poissons » ;
- 400 M€ de prêts garantis accessibles pour le secteur de l’élevage dès le mois de juillet 2024, alignement des seuils d’évaluation environnementale pour les bâtiments d’élevage sur les seuils européens dès le mois d’avril 2024 ;
- Allocation de 30 M€ par an pour soutenir l’investissement en agroéquipements contribuant à réduire significativement les GES, déblocage d’une enveloppe de 15 M€ pour renforcer la lutte contre la tuberculose, etc.
– 25 février 2024 –