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Grand âge : pour un sursaut républicain !

Loi grand âge : échanges de vues avec la Cfdt du Finistère

J’ai reçu ce lundi 25 novembre à ma permanence parlementaire à Saint-Renan des représentants de la Cfdt du Finistère : Solenn Talarmin, la Secrétaire départementale, Virginie Jouan, secrétaire générale du syndicat CFDT « Services », Delphine Cadou, infirmière pendant près de vingt ans au CHU de Brest aujourd’hui permanente à la Cfdt et Jean-Claude Péron, secrétaire de l’UTR Cfdt.

 

N’ayant pu participer à la réunion proposée le 18 octobre dernier rue de l’Observatoire à Brest, j’ai reçu ces représentants syndicaux venus m’alerter sur la situation explosive dans les structures d’accueil et les services de maintien à domicile, faute de loi « grand âge » sur laquelle s’était pourtant engagé le Président de la République.

 

2030 : le point de bascule démographique !

En France, en 2020, 20 % de la population, soit 13,5 millions de personnes, avait 65 ans ou plus. En 2030, cette proportion atteindra 23,4 % soit 16,4 millions de personnes.

D’ici 2030, les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 15 ans !

 

Pour le Finistère ?

S’agissant du Finistère, en 2050, les personnes âgées de 75 ans et plus représenteront près d’une personne sur 5, contre 1 sur 10 en 2020. Cette population aura donc quasiment doublé entre 2020 et 2050 (de 100 000 à 190 000). En corrélation avec le vieillissement de la population, le nombre de personnes âgées dépendantes (GIR 1 à 4) va augmenter de 18 000, soit un total estimé à 58 000 personnes en 2050.

Ce point de bascule démographique est un enjeu crucial pour notre société.

 

Je partage ce constat et déplore que le défi du vieillissement de la population n’ait donné lieu à la loi « grand âge », malgré les diagnostics partagés figurant dans plusieurs rapports (rapport Libault Mars 2019 ; rapport El Khomri Octobre 2019).

 

Voir aussi Ma journée thématique du 24 mai 2019 « Grand Age : Comment relever le défi ? »

 

J’avais d’ailleurs encore récemment, avec des parlementaires bretons, appelé le Premier ministre à des actions fortes pour trouver une solution pérenne au financement de la solidarité nationale (notre courrier du 27 septembre 2024).

L’état des lieux et le diagnostic ont été faits. Toutes les mesures possibles doivent désormais être examinées. C’est une décision politique qui est attendue. Le risque d’un système à deux vitesses est réel, avec d’un côté un modèle lucratif prenant en charge les personnes ayant des moyens, et de l’autre les associations s’occupant de tout le monde.

 

Voir aussi notre courrier du 9 septembre 2024 transpartisan relatif aux Ehpad

 

Pour une réelle cinquième branche de la Sécurité sociale

Créée en 2021, la cinquième branche de la Sécurité sociale doit gérer les dépenses liées à l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées. Dans la dynamique démographique à l’œuvre, et alors que le risque de perte d’autonomie est un enjeu de société, alimenter la cinquième branche devient nécessaire. La cinquième branche est ainsi la « première pierre » d’une grande réforme, consistant à remettre à plat le financement et la gouvernance de la prise en charge.

 

Sur le même sujet : Le Service public départemental de l’Autonomie est officiellement lancé

 

Qualité de l’accompagnement : « ça se dégrade à vitesse grand v » !

Aujourd’hui, le risque est réel de voir se dégrader la qualité de l’accompagnement des personnes âgées et de mettre en cause la survie même d’un grand nombre d’établissements et services. Au quotidien, les soignants subissent les injonctions contradictoires. Il en va également de la santé des agents ; les équipes étant sur-sollicitées.

Des professionnels au métier de plus de plus difficile devant prendre en charge des patients de plus en plus dépendants. Le cercle vicieux à l’œuvre  s’inscrit – qui plus est – dans un contexte de quasi plein-emploi ; ce qui entrave l’attractivité. Les représentants syndicaux alertent sur les conditions de travail « en mode dégradé » devenues la norme…

 

La situation particulière des femmes

Alors que les postes de soignants sont majoritairement occupés par des femmes, et les aidants étant le plus souvent des femmes, la situation de femmes a également été abordée lors de cet entretien.

 

Pour un sursaut républicain

Maltraitance institutionnelle, manque de considération envers les professionnels du grand âge, surmenage des équipes…

 

J’en appelle à un sursaut républicain pour éviter que la situation ne dégénère.

C’est en ce sens que je m’adresse au Ministre Paul Christophe et sollicite une audience pour la Cfdt du Finistère.

 

« Aide-soignant, c’est 365 histoires par an »

Depuis début novembre 2024, l’ARS Bretagne déploie une campagne pour redorer l’image des métiers du soin et de l’accompagnement, un secteur en tension qui souffre d’une pénurie de personnel. Cette initiative s’inscrit dans une démarche humaine et engageante visant à attirer de nouvelles vocations et sensibiliser le grand public aux opportunités qu’offrent ces professions.

L’ARS Bretagne en campagne pour revaloriser les métiers du soin et de l’accompagnement

Mon entretien du 27 aout 2024 avec le directeur de l’ARS Finistère

 

– 25 novembre 2024 –

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