© Chambre d'agriculture de Bretagne
L’éclairage de Jean-Hervé Caugant, Président de la Chambre d’agriculture du Finistère
Jean-Hervé Caugant est Président de la Chambre d’agriculture du Finistère depuis avril 2019. L’an prochain, il passera la main ; les élections des Chambres d’agriculture se déroulant en janvier 2025.
Figure du monde agricole dans le département, Jean-Hervé Caugant livre son éclairage sur la situation du secteur et se prête au jeu des questions-réponses.
- Votre mandat de Président de la Chambre d’agriculture du Finistère s’achève prochainement. Quel regard portez-vous sur l’agriculture finistérienne ?
Notre système de polyculture-élevage est un véritable atout pour le Finistère. Les synergies entre filières animales et végétales (dont les légumes) montrent une réelle complémentarité au service de la durabilité de notre agriculture.
Je suis optimiste face aux nombreux challenges qui nous attendent. Au regard du passé, les agriculteurs ont montré qu’ils savaient s’adapter, quelles que soient les situations. Nous y arriverons aussi ! Notre agriculture est moderne, compétitive, elle s’adapte au changement climatique tout en contribuant à la décarbonation. Cela doit aussi permettre de susciter des vocations pour assurer le renouvellement des générations d’agriculteurs et de salariés agricoles.
- Que retenez vous des relations avec les députés et de leur rôle auprès de la chambre d’agriculture ?
Les parlementaires ont un rôle démocratique auquel j’attache une importance toute particulière. Deux fois par an, nous nous retrouvons pour partager ensemble les enjeux auxquels est confrontée notre agriculture finistérienne. Cela génère un élan collectif qui crée la force du Finistère et sa capacité à répondre à tous les défis.
Les députés sont nos ambassadeurs. Ils portent les problématiques locales dans les différents ministères pour trouver des solutions pragmatiques et adaptées au territoire. Grâce à leur engagement, le Finistère est un département qui compte et qui est écouté à Paris.
- Concrètement, quels impacts pour le Finistère ?
Parmi les nombreuses avancées que nous avons obtenues ensemble, je vais citer les deux plus récentes. La tempête Ciaran d’abord : la mobilisation générale de tous les acteurs nous a permis de récupérer plus de 30 millions d’euros d’aide pour les agriculteurs du département. Cette enveloppe financière, à la hauteur des dégâts subis, représente tout de même un tiers des aides de la PAC.
Ensuite, le projet Startijin Valait : la filière laitière cherche à se réinventer avec des innovations visant la neutralité climatique en territoire d’élevage. Ce programme ambitieux n’a pu voir le jour que par l’implication intense et sans relâche de beaucoup d’élus finistériens, dont Didier que je remercie vivement. C’est un projet structurant pour nos agriculteurs et notre territoire à enjeu national.
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