Je suis étudiante en première année de Master Conflictualités et Médiation à l’Université Catholique de l’Ouest d’Angers.
Diplômée d’une licence de Science Politique, je souhaitais mieux comprendre la fonction de député et celle de collaborateur, et mieux saisir la façon dont s’opèrent les liens entre les échelles locales et nationales.
J’ai donc eu l’occasion d’effectuer un stage, du 2 au 13 décembre 2024 auprès du député Didier Le Gac et de son équipe.
Durant celui-ci j’ai observé, pratiqué, appris et compris. J’ai pu mieux appréhender le monde politique, que de par mes études je ne connaissais que de manière théorique.
J’ai pu nourrir ma curiosité intellectuelle par la diversité des activités qui m’ont été proposées.
Si je devais résumer mon stage en un mot, je choisirais : MÉDIATION
M comme MISSIONS
Mes études m’ont appris les fonctions d’un député. A savoir : représenter les Français et plus particulièrement ceux de sa circonscription, relayer leurs voix auprès des institutions nationales, proposer la loi, la voter, la modifier, etc. Toutes ces attributions sont effectives, mais le rôle de député dépasse souvent cette description, il a bien d’autres missions. Lors de ce stage, je me suis rendue compte qu’un député avait entre autres un rôle « d’assistant social » à l’écoute de la population et de leurs préoccupations. Il joue aussi un rôle de conseil, orientant les citoyens vers les bonnes procédures, les bonnes administrations.
E comme ÉQUIPE
Le député est entouré d’une équipe soudée et dynamique composée d’un collaborateur à Paris et de trois collaboratrices en circonscription. L’une gère l’administration et organise l’agenda du député, deux autres assurent la communication et participent aux rendez-vous et événements, le dernier mène de travail législatif et rédactionnel. Le travail collaboratif est essentiel !
D comme DIVERSITÉ
Diversité des activités, sujets, profils rencontrés… Durant ces deux semaines j’ai constaté et apprécié le caractère hétéroclite des fonctions de député et de collaborateur parlementaire. En une seule et même journée, il peut être question de la migration le matin, de l’oncologie l’après-midi et l’Education nationale le soir. J’ai moi-même pu me cultiver sur des sujets très variés.
I comme INSTABILITÉ POLITIQUE
Mon stage s’est déroulé dans une période particulière. Entre vote du budget et adoption de la motion de censure, le contexte politique était relativement tendu. J’ai donc pu observer combien il était important de s’adapter, de réagir mais également de prendre du recul et de continuer de travailler sereinement là où il est toujours possible d’avancer.
A comme ACTION
Une solution trouvée à une problématique, un article posté sur le Blog. Dans un souci de transparence et de responsabilité, une action était menée presque immédiatement suite à chaque rendez-vous individuel, rencontre ou évènement.
T comme TERRAIN
Dans cette circonscription j’ai constaté l’importance du terrain et de la proximité entre le député et les citoyens. En étant présent, en participant aux différents évènements, en répondant à un maximum de sollicitations, le député instaure un climat de confiance et comprend mieux les problématiques locales et les attentes de la population.
I comme IMMERSION
Tout au long de mon stage, j’ai été immergée dans le quotidien d’une équipe parlementaire attentionnée. J’ai en premier lieu observé, mais également participé au travail de la permanence à l’échelle de mes possibilités.
O comme ORIENTATION
Ces deux semaines m’ont permis d’affiner mon projet professionnel, en confirmant mon intérêt pour la sphère politique ainsi que pour un travail de terrain.
N comme NOURRIR MA CULTURE
Avant tout, ce stage m’a permis d’enrichir mes connaissances tant sur le travail d’une équipe parlementaire, que sur les rôles informels d’un député, et sur la grande variété des sujets abordés avec les particuliers ou établissements rencontrés.
Ce que je retiens donc de mon stage est l’importance de la médiation dans le travail d’un député et de son équipe. A plusieurs reprises, j’ai assisté à des situations où le rôle d’intermédiaire, de facilitateur assumé par le député était crucial. Il pouvait s’agir de jouer les « ponts » entre les pouvoirs nationaux et locaux, entre les citoyens et les pouvoirs publics ; de concilier ou réconcilier les parties.
C’est un travail d’équipe, un travail où il faut s’adapter à toutes les situations, tous les interlocuteurs et tous les sujets. Mais également un travail d’écoute et de dialogue.
Finalement, ce stage et la période mouvementée durant laquelle il s’est déroulé, m’ont permis de constater que la conflictualité et la médiation ne s’opèrent pas qu’à l’international, mais aussi au niveau national et local.
Je remercie sincèrement Klervi Le Lez, Julie Binois, Nolwenn Rault-Barbier et bien sûr Didier Le Gac pour le temps qu’ils m’ont accordé. Merci de m’avoir accueillie durant ces deux semaines et de m’avoir fait découvrir l’intérieur du monde parlementaire.
Une pensée pour Francine, mais aussi pour Jérôme Hébert que j’espère pouvoir rencontrer très bientôt !
-13 décembre 2024-