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Aux côtés des gendarmes du Finistère

Bienvenue au colonel Caniotti

J’ai rencontré ce mardi 7 janvier le colonel Pierre-Yves Caniotti. Il a pris ses nouvelles fonctions à la tête du groupement de gendarmerie du Finistère le 1er septembre dernier, succédant ainsi à la colonelle Charlotte Tournant.

Après un entretien à la permanence parlementaire, nous nous sommes rendus à la gendarmerie du Conquet, frappée par la fermeture de ses locaux en décembre dernier.

 

Les gendarmes sont un maillon essentiel du dispositif de protection et de sécurité de la population. Attentif à leurs conditions de travail et à leurs moyens, je suis attaché à ces échanges réguliers.

 

> A revoir : 

Mon échange avec Marine Rabasté, capitaine de la gendarmerie de Brest – 25 juillet 2024

Mon entretien avec la colonelle Charlotte Tournant – 5 septembre 2023

 

 

De l’investigation au terrain

Monsieur Caniotti arrive du ministère de l’intérieur, où il dirigeait le commandement du département « cyberespace » . Auparavant, il a eu de nombreuses expériences sur le terrain, dans différents services d’investigation (en Corse, région parisienne et Guadeloupe) mais aussi sur des fonctions plus sectorielles et polyvalentes, notamment à la tête de la brigade de Rezé (Loire-Atlantique).

C’est avec enthousiasme et détermination que le colonel a récemment pris ces nouvelles fonctions dans le Finistère. Il me confie aimer les endroits à forte identité et relève la variété des activités : ruralité, urbain, maritime, activités de défense, tourisme, etc. Une diversité qui fait la singularité du département.

 

 

Les quatre priorités dans le département

Au sein de la Gendarmerie du Finistère, près de 920 militaires sont autorisés et à ce jour, 870 font partie des effectifs. Un delta voulu m’indique le colonel, pour permettre l’intégration des nouveaux diplômés de l’école de gendarmerie. On comptabilise en effet en France huit centres de formation, dont celui de Châteaulin où je me rends régulièrement.

> Sur ce sujet : 

Participation à la cérémonie de fin de formation des élèves de l’école de gendarmerie de Châteaulin – 13 septembre 2024 

Le colonel m’a présenté le plan d’actions de rétablissement de la sécurité au quotidien, applicable sur le Finistère. Celui-ci s’articule autour de quatre axes :

  • Le contact, en agissant dans une dynamique de prévention et de proximité. Afin de rassurer les habitants et de lutter contre le sentiment d’insécurité, le choix est fait de renforcer les patrouilles et qu’elles soient plus visibles, notamment en diversifiant les modes d’action.
  • La sécurité des mobilités. Cela comprend les contrôles mais aussi le trafic de stupéfiants qui s’ubérise.
  • La lutte contre la délinquance. L’objectif assigné par le colonel est d’intervenir le plus tôt possible afin d’éviter que les situations ne se détériorent. Notamment en faisant appel à des moyens d’actions alternatifs au judiciaire tels que le « rappel à l’ordre », outil dont dispose le maire pour éviter des troubles dans sa commune.
  • La bienveillance et la qualité de l’écoute auprès des victimes.

 

Ce plan d’actions se déploiera sur l’année 2025 et sera actualisé chaque année.

 

Au Conquet pour échanger sur la fermeture de la gendarmerie

Après cet échange, direction la gendarmerie du Conquet. Avec les gendarmes et le maire Jean-Luc Milin, nous avons fait un point de situation et abordé les perspectives d’évolution. La vétusté des locaux était un point bien identifié, que ce soit par la prédécesseuse de Monsieur Caniotti que la capitaine de la gendarmerie de Brest, Marine Rabasté. Mais un nouveau cap a été franchi le 4 décembre dernier : privée d’eau chaude et de chauffage, la gendarmerie a fermé ses portes le 13 décembre. Dans l’impossibilité d’accueillir du public dans de telles conditions, les citoyens ont été redirigés vers la caserne de Plouzané. Les six militaires et leurs familles ont été relogés.

Le 22 décembre, des travaux ont été réalisés qui ont permis la réouverture quelques jours plus tard de la gendarmerie au public et la réinstallation des gendarmes. Mais nous sommes face à un problème structurel, l’établissement du Conquet souffrant d’un gros problème d’isolation. Investi sur ce dossier, le colonel Caniotti est en lien étroit avec l’opérateur gestionnaire des lieux. Ce dernier doit établir un diagnostic énergétique et ainsi proposer des travaux d’amélioration de l’habitat. Le colonel a également élaboré différentes hypothèses de financement du projet. Plus largement, cet incident est révélateur d’une problématique globale concernant la gestion et l’entretien du parc immobilier de la gendarmerie.

En dépit de ce contexte, la brigade du Conquet garde le moral et fait preuve d’une remarquable abnégation. L’adjudant nous indique se sentir très soutenu et se veut confiant au vu de la forte mobilisation autour de ce dossier.

 

Un grand merci au colonel ainsi qu’aux gendarmes du Conquet pour ces échanges. Je me tiens à leur disposition pour faire avancer au mieux les dossiers finistériens et reste tout particulièrement vigilant quant à la situation de la gendarmerie du Conquet.

 

– 7 janvier 2025 –

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