A l’écoute des pêcheurs finistériens
J’ai eu le plaisir d’accompagner ce vendredi 17 janvier Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, lors de son déplacement au Guilvinec en soutien à la filière pêche.
Accueillie par le Préfet du Finistère Alain Espinasse, la Ministre a débuté cette matinée par la visite de la criée du Guilvinec puis de l’entreprise de mareyage Furic Marée. Les élus présents et les professionnels de la pêche ainsi que du mareyage ont pu ensuite librement échanger avec la Ministre. Ce déplacement s’est conclu par une visite du lycée public maritime du Guilvinec, en vue d’évoquer les sujets portant sur l’attractivité des métiers de la mer.
<o)))><La pêche, pilier de l’économie finistérienneCe déplacement fait écho à l’importance que revêt l’activité pêche en Bretagne, et en particulier dans notre département. Elle structure notre économie, notre emploi local (les produits de la mer alimentaires font vivre 8 870 personnes d’après l’étude menée par l’ADEUPA ) et forge son identité.
En outre, la pêche finistérienne est essentielle pour notre souveraineté alimentaire, aussi bien en termes de diversité que de volume. La part de la production finistérienne dans la pêche fraîche débarquée sur le territoire national est ainsi de 25 %. 1er port de pêche artisanale et 3ème port français toutes pêches confondues (après Boulogne-sur-Mer et Lorient), le Guilvinec en est le symbole. > Pour en savoir plus : carte du Finistère avec les activités de la pêche (source : Comité des pêches du Finistère) |
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Un secteur à la croisée des enjeux
Les professionnels de la pêche et du mareyage ont exposé en détail à la Ministre les nombreux défis qu’ils doivent relever, afin d’assurer la pérennité de la filière.
Nous avions d’ailleurs eu l’opportunité d’en débattre de façon approfondie en octobre dernier, lors des Universités Breizhmer.
Parmi ces enjeux, on peut notamment relever :
• la baisse de compétitivité, en raison notamment de l’augmentation significative du coût du gasoil ;
• la conciliation de leur activité avec les enjeux environnementaux. Il s’agit entre autres du dossier particulièrement sensible des captures accidentelles de cétacés, à l’origine de la fermeture du Golfe de Gascogne, et des décisions relatives aux quotas de pêche.
• le vieillissement de la flotte, les navires ayant un âge moyen de 30 ans ;
• le renouvellement générationnel de la profession ;
• la souveraineté alimentaire, alors que contre toute logique, 75% du poisson consommé en France est importé.
En outre, le secteur de la pêche présente la caractéristique d’être particulièrement intégré au niveau européen. Le volontarisme de l’Etat, des élus et des professionnels se heurte malheureusement parfois à la règlementation européenne.
La ministre s’engage aux côtés des pêcheurs
Suite à l’élargissement de son portefeuille ministériel à la Mer et à la Pêche dans le cadre du Gouvernement « Bayrou », Agnès Pannier-Runacher a souhaité consacrer plusieurs déplacements à ces enjeux.
Une semaine après s’être rendue sur ce même thème à Boulogne-sur-Mer, la Ministre a réaffirmé lors de cette visite l’engagement du Gouvernement pour accompagner la pêche française. Un message destiné à rassurer les professionnels de la filière, alors que l’absence d’un ministère de plein exercice faisait craindre que ce sujet ne soit délaissé.
« Depuis le Guilvinec, je tiens à assurer les pêcheurs de mon soutien indéfectible à leur activité ».
Agnès Pannier-Runacher
=> Durant toute cette matinée, la Ministre s’est montrée à l’écoute de l’ensemble de ses interlocuteurs.
Elle a ainsi rappelé sa volonté de co-construire avec l’ensemble des parties prenantes une feuille de route au cours du premier trimestre 2025, porteuse d’une vision stratégique.
Elle s’est engagée à défendre les intérêts de la pêche française au niveau européen. De nombreux dossiers sont sur la table : les négociations post-Brexit portant sur l’accès des pêcheurs aux eaux ou encore l’évolution des règles européennes qui aujourd’hui entravent le renouvellement et la décarbonation de la flotte.
A la veille de la reconduction de la fermeture temporaire du Golfe de Gascogne (du 22 janvier au 20 février), la Ministre a déclaré vouloir expérimenter de nouvelles solutions afin d’éloigner les dauphins des bateaux de pêche. A noter que cette année, 20 millions d’euros seront mobilisés pour indemniser les pêcheurs pénalisés.
Par ailleurs, la Ministre souhaité s’inscrire dans la continuité des annonces faîtes par son prédécesseur lors des Assises de l’économie de la mer le 19 novembre dernier. Elle a notamment confirmé la création d’un Observatoire économique des pêches afin de mieux anticiper les crises.
Elle s’est également montrée déterminée à avancer sur notre souveraineté alimentaire, en lien avec les professionnels et les élus.
Un grand merci à la Ministre d’être venue en pays bigouden ! C’est une marque de reconnaissance et de soutien fortement attendue par la filière.
> Sur ce sujet :
– vendredi 17 janvier 2025 –