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Police à Brest : point de situation avec le syndicat UN1TÉ

A l’écoute des propositions des représentants des policiers

Jeudi 30 janvier, j’ai reçu à la permanence parlementaire une délégation du syndicat de police UN1TÉ du Finistère. Le secrétaire départemental du syndicat, Jérôme Hamon, était accompagné de Jean-Christophe Jilin, intégré au sein du GSP (groupe de sécurité de proximité) et de Christophe Poty, qui évolue dans la BAC.

Je rencontre régulièrement les représentants des personnels de la police nationale, attentif aux moyens qui leur sont dédiés pour mener à bien leur mission de sécurité auprès de la population brestoise.

> A relire mes points précédents avec le syndicat de police UN1TÉ : 22 janvier 2024 ; 3 avril 2023

La délégation a souhaité porter à ma connaissance les trois propositions détaillées ci-dessous.

 

 

Renfort dans les services d’investigation

Nous avons tout d’abord abordé la question des effectifs de la police à Brest. Mes interlocuteurs me signalent qu’à ce jour, les effectifs sont satisfaisants sur la voie publique, avec l’arrivée récente et à venir de postes supplémentaires que j’avais appuyée (16 policiers ont intégré cette unité en septembre 2024 et 6 début décembre, 4 nouvelles personnes devraient également les rejoindre début mars). 

En revanche, ils m’ont alerté sur le sous-dimensionnement de la partie investigation. Un fonctionnaire du service enquête a aujourd’hui un portefeuille de plus de 150 dossiers, ce qui l’amène à prioriser et à hiérarchiser, au détriment du traitement d’un certain nombre d’affaires. A cette surcharge structurelle de travail s’ajoutent des pressions ainsi qu’une frustration, face à l’incapacité à mener à bien ces missions d’investigation.

Ils plaident ainsi pour un renfort significatif d’enquêteurs (au moins une quinzaine). Malheureusement, ce service souffre d’une désaffection ; de moins en moins de policiers souhaitent s’orienter dans cette voie, qui apparaît aujourd’hui peu attractive en termes de conditions de travail. 

 

 

Une tenue plus protectrice pour les équipes de nuit

La délégation a  par ailleurs attiré mon attention sur la tenue de service de leurs collègues de nuit. L’équipement actuel  – un simple polo manche courte – est loin d’être optimal, voire même les surexpose aux risques inhérents aux activités nocturnes : rixe, alcool, incendie de véhicule, etc. Ils observent en outre une recrudescence de la violence, avec des personnes qui viennent de plus en plus au contact.

=> Pour une question de sécurité, ils souhaiteraient être équipés de la tenue de maintien de l’ordre. Cette combinaison inifugée est davantage adaptée à leurs missions et plus à même de les protéger.

 

 

Une recrue canine pour mieux investiguer

En France, la police nationale compte au total 171 brigades cynophiles, toutes spécialités confondues, et 472 chiens.

Un atout précieux pour le travail d’enquête

Concernant la police de Brest, on dénombre cinq chiens : trois affectés à la patrouille, qui appuient les policiers dans leurs opérations de contrôle ou d’interventions, et deux spécifiquement dédiés à la recherche au trafic de stupéfiants.

Mes interlocuteurs souhaiteraient un chien supplémentaire, spécialisé cette fois-ci dans la recherche d’arme et munition. D’après eux, ce renfort serait un réel atout pour le travail d’investigation des enquêteurs, les chiens disposant de fortes aptitudes à la détection sur les opérations de terrain. Il pourrait ainsi travailler en coordination avec les chiens spécialisés dans la recherche de produit stupéfiants dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic, érigée en priorité par le ministère de l’intérieur ; les policiers découvrent en effet très souvent des armes en plus des produits stupéfiants.

Cette demande d’un chien supplémentaire est d’ailleurs soutenue par le maire de Brest ; il y voit notamment un intérêt pour assurer la surveillance et la sécurité des grands événements, tels que les manifestations sportives au stade brestois.  

 

Un site optimal pour accueillir le chien

Qui plus est, la brigade cynophile brestoise dispose d’un bel outil de travail pour accueillir ce chien ; ils ont emménagé en juillet 2023 dans de nouveaux locaux. Moderne et fonctionnel, ce site dispose notamment de sept box individuels – et est donc en capacité d’accueillir deux chiens supplémentaires  – ainsi que d’une zone agilité pour leur entraînement. Inauguré le 11 octobre 2023, il est le fruit d’un investissement conséquent de l’Etat et de la ville de Brest (environ 825 000 €), dans le cadre d’une convention de sécurité signée entre les deux parties.

En outre, un fonctionnaire a déjà manifesté son intérêt pour suivre la formation de conducteur cynotechnicien, plus communément appelé maître-chien.

 

Un grand merci à Messieurs Hamon, Jilin et Poty pour cet éclairage. Je me suis engagé à relayer leurs propositions.

 

– 30 janvier 2025 –

 

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