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Entretien avec la délégation intersyndicale de Thalès Brest

De gauche à droite : Christian Bohémond (UNSA), Didier Le Gac, Nadège Havet, Cyrille Salaün (CGT), Romain Bougère (SUPPer), Johnny Cueff (CFDT).

Point sur le climat social au sein de Thalès

Avec la sénatrice du Finistère Nadège Havet, nous avons reçu à ma permanence parlementaire ce mardi 22 avril les membres de la délégation intersyndicale de Thalès DMS Brest, l’entité brestoise du groupe.

 

=> Elle était composée de Christian Bohemond (UNSA), Romain Bougère (SUPPer), Johnny Cueff (CFDT) et Cyrille Salaün (CGT).

La délégation souhaitait nous rencontrer afin de nous exposer ses préoccupations quant au dialogue social au sein du groupe, à l’heure où notre industrie de défense est au premier plan pour répondre aux enjeux de souveraineté.

J’avais d’ailleurs eu l’occasion de me rendre au sein de Thalès Brest le 13 mars dernier avec le Préfet du Finistère afin de découvrir les différents projets de l’établissement.

 

 

Les revendications de l’intersyndicale

La délégation a attiré notre attention sur les mouvements sociaux observés dans les différents établissements français du groupe, y compris celui de Brest.

Ces mobilisations se sont principalement cristallisées lors des négociations annuelles obligatoires, autour de la question de l‘augmentation générale des salaires.

Or, la proposition de la direction nationale, prévoyant une hausse générale de 2 %, est jugée insuffisante par mes interlocuteurs. Ceux-ci estiment que, compte tenu de la bonne santé économique de l’entreprise — tant en termes de bénéfices que de carnets de commandes —, un effort plus conséquent est justifié.

=> Au nom d’un meilleur partage des richesses de l’entreprises, les syndicats de salariés plaident pour une augmentation plus substantielle, de l’ordre de 4 %. Ils considèrent en outre que le groupe, au regard de sa bonne situation financière, a un devoir d’exemplarité, en particulier vis-à-vis des plus petites entreprises.

Par ailleurs, mes interlocuteurs ont souhaité aborder la question des conditions de travail. D’après la délégation, elle se dégrade depuis plusieurs années, avec pour conséquence une hausse des risques psychosociaux et des arrêts de travail.  Ils craignent que l’intensification des cadences et de la productivité, pour répondre à l’effort national de défense, accentue la pression sur les salariés et une détérioration de la situation.

De manière plus générale, la délégation a exprimé un sentiment de manque de reconnaissance envers l’investissement des salariés. Alors que le groupe est en pleine croissance, avec notamment des perspectives d’embauche importantes sur le site de Brest (jusqu’à 2 500 collaborateurs d’ici 2030), cette posture risque de nuire à la fidélisation des équipes. Le turn-over, bien que généralisé à l’ensemble du marché du travail, pourrait s’intensifier si ces préoccupations ne sont pas prises en compte.

 

 

Vers une sortie du conflit ?

La direction nationale du groupe a proposé aux représentants syndicats un protocole d’accord de fin de conflit. Il porte sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée.

La délégation brestoise nous a présenté ce projet qui – en l’état – ne répond pas aux demandes des représentants des salariés. Les discussions au niveau national sont en cours.

 

Je remercie la délégation intersyndicale pour ces échanges constructifs. Attentif à la situation du groupe Thalès, l’un des principaux employeurs de la circonscription et acteur stratégique de notre industrie de défense,  je reste à l’écoute de ses représentants quant à son évolution.

 

> Sur ce sujet :

Avec le Préfet sur le site brestois de Thalès

 

– 22 avril 2025 –

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