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Edito Avril 2025 / Energies renouvelables : il faut accélérer !

Jamais depuis 50 ans, la question de notre souveraineté énergétique ne s’est posée avec autant d’acuité et n’a constitué un élément aussi déterminant de notre indépendance nationale. C’est pourquoi il faut pour notre pays une vraie stratégie en la matière. C’est ce que permet la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) instaurée en 2016, la feuille de route du gouvernement ; elle révisée tous les cinq ans. 2025 est justement une année où nous allons réviser pour la troisième fois cette PPE.

 

C’est dans cette optique que se tenait lundi 28 avril, à l’Assemblée nationale, un débat sur l’ensemble des enjeux énergétiques de notre pays.

 

Au cours de ce débat, je suis intervenu pour rappeler que notre souveraineté énergétique devait reposer sur deux piliers :

  • D’une part l’énergie nucléaire déployée depuis 60 ans et qui garantit une grande autonomie pour notre pays,
  • D’autre part, la montée en puissance des énergies renouvelables qui doit mettre fin à notre dépendance aux énergies fossiles importées de pays tiers et dont l’usage est largement responsable du dérèglement climatique.

 

La transition énergétique est d’ailleurs un fait désormais accepté par nos concitoyens et toutes les entreprises que je visite chaque semaine sont ainsi engagées de manière déterminée dans cette dynamique. Il en est de même du monde agricole qui fait appel à des modes de production énergétiques comme l’hydrogène, la cogénération ou la méthanisation. A titre d’exemple, il y a un an, nous assistions à Plouzané, sur notre circonscription, à la présentation du premier tracteur électrique dans une exploitation agricole.

De plus, sur notre territoire, nous avons la chance de bénéficier de la proximité de la mer qui est une source d’énergies durables, les énergies marines renouvelables ou EMR.

C’est, plus largement, une chance pour notre pays de disposer en la matière du deuxième plus grand espace au monde qu’il n’exploite pas assez.

C’est pourquoi notre effort en matière énergétique, doit être notamment mis sur l’éolien maritime.

A ce titre, j’ai salué, à la tribune de l’Assemblée le cap fixé de de 45 GW d’énergie produite en 2050 par l’éolien en mer qui permettrait de couvrir pas moins de 25% de notre mix électrique. Toutefois, il faudra, au préalable, atteindre les 18 GW en 2035 alors qu’aujourd’hui nous ne produisons qu’1,5 GW. Et que nous connaissions, avant 2017, un retard considérable par rapport à nos voisins européens.

En effet, en 2017, la France ne disposait d’aucun parcs éoliens marins alors que désormais il en existe trois. Il faut amplifier et accélérer la mise en place de ces parcs. Si j’ai salué la récente annonce, lors du Salon sur les EMR et l’éolien flottant qui s’est tenu à Brest en avril de la publication de l’appel d’offres n°10 (AO10), sur toutes nos façades maritimes, et permettra de produire 8 à 10 GW d’électricité, j’ai aussi insisté sur la nécessaire simplification des procédures pour déployer ces parcs éoliens marins.

J’ai également mis l’accent sur le rôle stratégique des régions et des installations portuaires pour mettre en œuvre ces nouveaux parcs.

A ce titre, j’ai insisté sur le potentiel de gisement d’emplois pour notre pays (20 000 au total) et notre région tout comme j’ai demandé au gouvernement de travailler sur une refonte de la fiscalité de la taxe éolienne qui doit être mieux répartie en faveur des régions qui portent les principaux investissements en matière d’énergies marines renouvelables.

Ainsi, en Bretagne la région a-t-elle investi 200 millions d’euros pour que le port de Brest constitue une base avancée logistique pour développer les EMR. C’est une volonté forte qu’avait porté Jean-Yves Le Drian lorsqu’il était à la tête de la région et qui permet aujourd’hui au port de Brest de disposer d’un polder accueillant les éléments gigantesques des éoliennes.

Enfin, les EMR ce n’est pas que l’éolien en mer et j’ai tenu également à saluer l’intégration, pour la première fois, au sein d’une PPE, de l’hydrolien avec 250 MW attribués d’ici 2030 sous forme d’un premier appel d’offres commercial.

Enfin, j’ai enjoint le gouvernement à maintenir un dialogue constant avec les marins-pêcheurs. En effet, la cohabitation des usages doit être possible à l’instar de ce qui s’est fait avec succès pour les parcs éolien marins déjà en service, comme celui de Saint-Nazaire ou celui de St Brieuc.

Bref, notre région, notre pays dispose de tous les atouts pour assurer sa souveraineté énergétique et sa décarbonation, à la condition qu’elle ne tourne pas le dos à la mer. Sur notre territoire, je sais que c’est pour vous tous une évidence.

 

Débat sur la PPE : accélérons le développement des EMR

 

– 30 avril 2025 –

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