La proposition de loi sur le statut des élus locaux arrive à l’Assemblée nationale. C’est l’occasion, pour les députés, de rendre la fonction de maire et d’adjoint plus attractive alors qu’ils n’ont jamais été aussi nombreux à jeter l’éponge. Une vraie préoccupation, à quelques mois des municipales. Comment donner envie à celles et ceux déjà en place de repartir pour un nouveau mandat tout en créant de nouvelles vocations chez d’autres ? C’est globalement la philosophie de la proposition de loi (PPL) sur le statut de l’élu local, qui sera discutée à partir de lundi soir, et pour plusieurs jours, à l’Assemblée nationale. Car la démocratie locale n’a jamais enregistré un tel record. Depuis 2020, année des dernières élections municipales, on enregistre 2 189 démissions. À la veille de nouvelles élections, en 2026, « il faut encourager l’engagement et simplifier la fonction d’élu local », résume le député (Ensemble pour la République) du Finistère, Didier Le Gac, co-rapporteur du texte. […]
[…] Conflits d’intérêts public-public
Autre sujet qui intéresse les élus, la gestion des conflits d’intérêts public-public, à savoir quand l’un d’eux est par exemple à la fois maire et membre d’une Société publique locale (SPL). Une situation qui les met parfois dans des situations complexes, avec des auditions à la gendarmerie les plaçant automatiquement, aux yeux du grand public, dans une position de coupable. En décembre 2024, les jugeant injustement accusés, plusieurs maires de la Communauté de communes du Pays de Landivisiau s’étaient par exemple mobilisés afin de soutenir leur président et vice-présidente, suspectés de prise illégale d’intérêts. […]
© Le Télégramme du 07/07/2025