Le nouveau préfet du Finistère, Louis Le Franc, s’est rendu à Saint-Renan ce 12 août. Avec le maire Gilles Mounier et son équipe, ainsi que la sénatrice Nadège Havet, nous l’avons accueilli pour cette découverte de la commune, des infrastructures et des projets en cours. Logement, sécurité et santé ont été au cœur des échanges, illustrant la coopération entre l’État et les élus locaux.
A l’occasion de sa prise de fonction, j’ai également reçu le préfet Louis Le Franc le 23 mai dernier à ma permanence parlementaire pour un tour d’horizon des dossiers.
Entretien du 23 mai 2025 avec le nouveau Préfet du Finistère
Saint-Renan, la ville à la campagne
Saint-Renan, 8 454 habitant, est la ville centre de la Communauté de communes du Pays d’Iroise. Elle est identifiée comme « pôle structurant » dans le SCoT du Pays de Brest.
De nombreux atouts !
La ville de Saint-Renan est dotée de nombreux équipements : Quatre écoles primaires, deux collèges, un centre de loisir, une crèche, l’Espace Culturel (grande salle de plus de 3 000 places), l’amphithéâtre de 400 places, un cinéma et une médiathèque, une piscine et de nombreux complexes sportifs, dont un stade d’athlétisme de niveau national et une grande salle multisport de 4 000 m2, 100 associations sportives et culturelles (respectivement 5 000 et 4 000 adhérents), de nombreux praticiens du secteur médical et paramédical.
- Une Maison « France Services » à Saint-Renan
- À Saint-Renan, un nouveau centre de loisirs pour mieux accueillir les enfants
- Saint-Renan : Inauguration de la nouvelle école maternelle de Kerzouar
Une ville dynamique mais confrontée au défi du logement
Le préfet a salué le dynamisme et l’autonomie de Saint-Renan, marquée par une croissance démographique constante (la population de Saint-Renan est jeune ; les 0-29 ans constituent 34,1% de la population globale de la ville) et de nombreux services de proximité. Cette attractivité entraîne toutefois des besoins accrus en logements. L’équipe municipale travaille à diversifier l’offre, tout en veillant à un aménagement équilibré et respectueux de l’environnement.
10 projets en cours portés par la commune de Saint-Renan
- La ZAC de Pen Ar C’hoat
- L’ancienne clinique
- L’Ilot Cheminant
- Le projet de logements pour jeunes actifs
- Les Jardins de Pen Ar C’hoat
- La Place aux Chevaux
- La réalisation d’un réseau de chaleur urbain qui desservirait plusieurs équipements publics
- L’implantation d’une centrale photovoltaïque sur le parking du Centre de loisirs)
- Le schéma communal vélo
- Le projet de rénovation de l’hôpital Le Jeune
Le logement, un secteur en tension
Entre 2019 et 2021, 86 logements par an ont été construits, une tendance à la baisse, puisque 64 logements ot été autorisés en 2022 et 68 en 2023. La demande de logements sociaux sur Saint-Renan est en hausse (+27% entre 2018 et 2022). Les difficultés à se loger, notamment dans le locatif, se traduisent par des difficultés de recrutement des entreprises locales. Il a été estimé que pour conserver la population existante, ce sont 25 à 30 logements par an qui sont nécessaire, du fait du desserrement des ménages. ceci se traduit par un décalage entre le parc de logements et la taille des ménages, qu’il s’agisse du parc privé et du parc social.
Face à la crise du logement dans nos communes, j’avais d’ailleurs organisé le 23 mai 2024 à l’attention une réunion de travail sur le logement à l’attention des élus de la circonscription, pour échanger avec collègue Annaïg Le Meur, auteur de la proposition de loi visant à remédier aux déséquilibres du marché locatif en zone tendue.
Sécurité et santé : des priorités locales
- Louis Le Franc a par ailleurs rappelé que la sécurité reste une priorité partagée entre État et communes, saluant notamment l’installation de caméras de vidéoprotection.
- Il a également souligné l’importance de l’accès aux soins, avec l’ouverture prochaine de pôles de santé à Bel-Air et Mespaol pour renforcer l’offre médicale locale.
L’hôpital Le Jeune à Saint-Renan se modernise et s’agrandit © Ouest France
Une visite qui illustre la coopération étroite entre l’État et les élus, au service du développement harmonieux du Pays d’Iroise.
Action territoriale de l’État : un rôle renforcé pour les préfets
Pour rappel, le gouvernement a publié ce 31 juillet, deux décrets qui marquent une étape clé dans la réforme de l’action territoriale de l’État. Objectif : donner aux préfets davantage de moyens pour coordonner l’action publique et répondre plus efficacement aux attentes des citoyens et des élus locaux.
Plus de pouvoir de coordination et de décision
Le préfet, seul haut fonctionnaire défini par la Constitution, voit ses prérogatives élargies. Les textes prévoient notamment :
- Un rôle accru dans la réorganisation des services publics (carte scolaire, offre de soins, services médico-sociaux),
- Une participation renforcée à la nomination, l’évaluation et la fixation des objectifs des chefs de service déconcentrés et des responsables locaux des opérateurs de l’État,
- Une désignation systématique comme délégué territorial des opérateurs nationaux, avec la possibilité d’adresser des directives et de demander le réexamen de projets ayant un impact local.
Ces évolutions visent à rendre l’action publique plus claire, plus rapide et mieux adaptée aux réalités du terrain.
Un pouvoir de dérogation élargi
Les décrets étendent également le droit de dérogation préfectoral :
- Avis préalable du préfet pour les implantations de services ouverts au public,
- Possibilité de déroger aux normes nationales dans toutes les matières relevant de l’État,
- Fongibilité renforcée des subventions pour mieux financer les projets locaux,
- Territorialisation accrue des appels à projets pour soutenir associations, collectivités et entreprises.
En plaçant le préfet au cœur de l’organisation territoriale, cette réforme veut répondre à une demande forte : un État plus proche, plus réactif et plus lisible pour les habitants comme pour les élus.
Dossier de presse de présentation de la réforme en date du 8 juillet 2025
Refonder l’État local : donner toute sa place au préfet
- Le décret n° 2025-723 du 30 juillet 2025 modifiant le décret n° 2004-374 du 29 avril 2004 relatif aux pouvoirs des préfets, à l’organisation et à l’action des services de l’État dans les régions et départements. L’objectif du décret 2025-723 est de rendre plus efficace l’action publique locale de l’État en renforçant les pouvoirs des préfets à l’égard des chefs de services déconcentrés et responsables territoriaux des opérateurs de l’État, notamment au niveau départemental. Ce décret généralise l’intervention du préfet sur les projets d’évolutions de la cartographie des services publics de l’État, en matière par exemple de carte scolaire et d’organisation des soins et activités médico-sociales. Il renforce la participation du préfet au processus de nomination, à la fixation des objectifs et à l’évaluation des chefs de services de l’administration déconcentrée de l’État et des responsables territoriaux des opérateurs.
- Le décret n° 2025-724 du 30 juillet 2025 étendant le pouvoir de dérogation reconnu au préfet et pris pour l’application du décret modifiant le décret n° 2004-374 du 29 avril 2004. Ce décret 2025-724 prévoit en particulier l’avis du préfet avant le retrait de certaines autorisations d’activité médico-sociale et de soins. Il étend le droit de dérogation préfectoral, pour les normes arrêtées par l’administration de l’État, à toutes les matières. Il adapte aussi les dispositions portant sur les services déconcentrés et l’organisation de la police nationale à propos de l’évaluation des directeurs des services déconcentrés de la police nationale par le préfet.
Le préfet du Finistère en visite à Saint-Renan © Le Télégramme
Saint-Renan. Le préfet en visite pour découvrir le territoire © Ouest France
– 12 aout 2025 –