Un réseau d’interlocuteurs locaux et de bénévoles, acteurs du monde rural
Quel fonctionnement pour la Fédération départementale de chasse du Finistère ?
Une rencontre avec la Fédération départementale de chasse du Finistère, son président Daniel Autret, et les techniciens du pôle technique et du pôle environnemental, s’est tenue ce vendredi 28 septembre 2018 à Quimper, au siège de la Fédération.
Depuis l’élection de juin 2017, il ne m’avait pas été donné l’occasion de pouvoir échanger sur le fonctionnement de la Fédération départementale de chasse du Finistère. J’ai donc initié cet été ce rendez-vous, auquel s’est jointe ma collègue Sandrine Le Feur, députée de la 4ème circonscription, membre de la Commission développement durable à l’Assemblée nationale.
L’occasion de passer ensemble en revue les chiffres clés du secteur ainsi que les missions premières de cette association Loi 1901, qui rassemble 9 500 chasseurs finistériens, 700 sociétés de chasse adhérentes (soient 700 territoires adhérents) et qui finalement anime sur le territoire du Finistère un réseau d’interlocuteurs locaux et de bénévoles formés et qualifiés. Il était important de pouvoir avoir ce premier échange avec un acteur essentiel du monde rural.
Gérer, c’est connaitre
Je retiens notamment de cet échange la capacité d’expertise et de suivi de la faune sauvage et les missions de veille que la Fédération de chasse assure pour les territoires ruraux, une veille, à la fois sanitaire, sécuritaire mais aussi veille pour la biodiversité.
La Fédération départementale de chasse du Finistère assure notamment :
- La mission de service public assurée par la Fédération. Elle assure en effet une prévention du braconnage, la prévention et l’indemnisation des dégâts aux cultures, la validation du permis de chasser, le traitement des demandes de plan de chasse et délivrance des bracelets, la formation à l’examen du permis de chasser et l’élaboration du Schéma Départemental de Gestion Cynégétique.
- L’engagement pour la biodiversité de la Fédération qui a un rôle d’information et d’éducation au développement durable, de préservation de la faune sauvage et de ses habitats, gestion biodiversité.
L’équilibre agro-sylvo-cynégétique
L’équilibre agro-sylvo-cynégétique, c’est quoi ?
Selon l’article L425-4 du code de l’environnement, l’équilibre agro-sylvo-cynégétique consiste à rendre compatibles, d’une part, la présence durable d’une faune sauvage riche et variée et, d’autre part, la pérennité et la rentabilité économique des activités agricoles et sylvicoles.
Le plan de chasse
C’est dans cette recherche de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique pour la biodiversité qu’est conçu le « plan de chasse », cette feuille de route qui fixe pour un territoire donné un nombre minimal et un nombre maximal d’animaux à prélever. Le plan de chasse dit permettre le renouvellement des populations et je retiens qu’est désormais instauré progressivement un plan de chasse qualitatif s’agissant du cerf prenant compte d’indices de changement écologique.
A son niveau, la chasse est donc un élément permettant d’atteindre cet équilibre, au même titre que la régulation des populations, la mise en place de zones tampons (culture à gibier, jachère de faune sauvage…), l’utilisation de protection (enclos, répulsifs, etc.), l’introduction ou la réintroduction d’individus ou d’espèces, la création, le maintien et la restauration d’habitats naturels (talus, haie, mare, etc.).
Le maître mot : le partenariat
On comprend alors l’importance d’œuvrer en bon partenariat avec l’ensemble acteurs du monde rural, qu’il s’agisse des acteurs institutionnels, consulaires, agricoles, économiques, associatifs… C’est donc dans la recherche d’un consensus que les différents acteurs (agriculteurs, forestiers, chasseurs) doivent aménager et partager leur territoire. C’est aussi à eux de se substituer aux prédateurs disparus, par l’entremise de plans de chasse et de battues administratives, par exemple.
C’est aussi dans cette optique qu’il est important de par exemple pouvoir réguler et intervenir sur la population de sangliers, dont on connait les dégâts pour un certain nombre d’activités, notamment agricoles. Notre département reste, fort heureusement pour le moment relativement préservé de l’invasion de sangliers observée ailleurs, et c’est notamment grâce aux prélèvements mis en œuvre par la Fédération (987 en 2017). Je retiens aussi que la Fédération entreprend des actions de préservation pour le petit gibier, comme pour le lapin de garenne par exemple.
Cette présentation fut riche d’enseignements sur la manière dont la gestion locale s’organise avec l’action de tous.