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Entretien avec les paysagistes du Finistère

Mercredi 3 septembre au matin, j’ai eu le plaisir d’échanger à ma permanence parlementaire avec Monsieur Sébastien Souverain, Président de la section finistérienne de l’Union Nationale des Entreprises du Paysage (UNEP). Il dirige, par ailleurs, depuis 15 ans avec sa conjointe l’entreprise Bois et Jardins. Cette structure emploie 18 salariés et a son siège à Saint-Renan, au cœur de la circonscription.

=> Lors de cet entretien, Monsieur Souverain m’a exposé les principaux enjeux de la filière. Il a surtout tenu à me faire part d’une inquiétude vive et légitime de la profession : l’avenir du crédit d’impôt “services à la personne” – qui inclut les petits travaux de jardinage -,  dans un contexte où le Gouvernement projette un plan d’économies budgétaires massif de 44 milliards d’euros.

> Pour aller plus loin :

Dette publique : le Gouvernement dévoile ses grandes orientations – 15 juillet 2025

Alerte sur la dette publique : les constats du Gouvernement – 15 avril 2025

 

Le paysage, un secteur dynamique et créateur d’emplois

L’UNEP est une organisation professionnelle qui fédère les entreprises du secteur du paysage.  Elle joue un rôle à la fois d’accompagnement et de représentation : elle informe et conseille ses adhérents dans la gestion quotidienne de leur activité, tout en étant le porte-voix de la profession auprès des pouvoirs publics et des instances nationales.

Au niveau national, le secteur du paysage compte plus de 32 000 entreprises, aux profils très variés  (des structures artisanales de un à deux salariés mais aussi des PME de plusieurs dizaines de collaborateurs) et rassemble environ 132 000 actifs. Ce secteur génère un chiffre d’affaires de l’ordre 7,8 milliards d’euros.

Les entreprise du paysage proposent une large gamme de prestations : création et entretien de parcs et jardins, végétalisation des murs et toitures, élagage et soins aux arbres, génie écologique, paysagisme d’intérieur entre autres.

Après cette présentation générale, nous avons fait un focus sur le territoire finistérien. Monsieur Souverain m’indique que sur la 3ᵉ circonscription du département sont implantées 78 entreprises du paysage, représentant environ 350 emplois.

Il m’a, par ailleurs, dressé un état des lieux plutôt encourageant de la situation économique du secteur. Les entreprises se portent bien (à l’échelle nationale, l’activité est en croissance de 2,5 % en 2024) et éprouvent, aujourd’hui, moins de difficultés à recruter. Elles investissent particulièrement dans la formation, en s’appuyant à la fois sur les jeunes en formation initiale et sur les profils en reconversion, notamment grâce aux partenariats avec les centres de formation de Hanvec et la MFR de Plabennec. Parallèlement, elles déploient des initiatives pour rendre plus attractif leurs métiers et fidéliser leurs salariés.

Ci-dessous une vidéo de l’UNEP présentant les métiers du secteur :

 

 

Alerte sur le crédit d’impôt pour les petits travaux de jardinage

Le crédit d’impôt « services à la personne » permet aux particuliers de bénéficier d’une réduction fiscale de 50 % sur 26 activités, dont les petits travaux de jardinage (tonte, taille, débroussaillage, etc), ceci dans la limite d’un plafond annuel de 5 000 euros par an.

Au vu notamment du coût global que représente ce dispositif (6,7 milliards d’euros, soit la deuxième dépense fiscale la plus importante après le crédit d’impôt recherche qui est de 7,7 milliards d’euros), plusieurs membres du Gouvernement ont évoqué des pistes de réforme du dispositif. 

Monsieur Souverain m’a alerté sur les conséquences d’un éventuel rabot. En effet, aujourd’hui, ce sont 55 % des entreprises du paysage qui consacrent tout ou partie de leur activité aux services à la personne. Il a mis également en lumière l’utilité concrète de ce dispositif :

♦ pour l’emploi local ;

♦ pour favoriser le maintien à domicile des personnes âgées ou fragiles ;

♦ pour lutter contre le travail dissimulé ;

♦ pour la biodiversité.

Monsieur Souverain a, par ailleurs, attiré mon attention sur le fait que 40 % des bénéficiaires du crédit d’impôt ne sont pas imposables, (il s’agit très souvent de retraités aux revenus modestes). Supprimer ou restreindre ce dispositif reviendrait à priver ces publics d’un soutien essentiel, tout en affaiblissant un secteur économique créateur d’emplois.

 

 

Je remercie Sébastien Souverain pour cet exposé très clair et détaillé. Convaincu par la solidité des arguments avancés, en particulier de l’utilité du dispositif pour les publics les plus modestes, je me suis engagé à défendre le maintien de ce crédit d’impôt lors des prochains débats budgétaires.
– 3 septembre 2025 –

 

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