Je me suis rendu ce 29 octobre 2018 au sein de l’entreprise MéGO! pour échanger avec son fondateur Bastien Lucas.
Installée à Bourg-Blanc, cette entreprise de 10 salariés collecte et recycle les mégots de cigarettes. MéGO! est une initiative unique en France.
Au-delà du recyclage (mobilier urbain…), MéGO! sensibilise les fumeurs sur la santé et l’environnement.
Les mégots de cigarette : une pollution à laquelle s’attaque le Gouvernement
Selon une étude récente de la Commission européenne, les mégots de cigarette sont le déchet plastique le plus retrouvé sur les plages européennes, juste après les bouteilles en plastique.
Les mégots sont les principaux déchets retrouvés dans l’environnement, qu’il s’agisse des plages, des fonds marins, des rivières ou des lacs.
On estime entre 20000 à 25000 tonnes la quantité de mégots jetés chaque année en France.
Comme le Premier ministre s’y était engagé à l’occasion de la présentation de la Feuille de route pour l’économie circulaire (la « Frec ») avec Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre D’État, ministre de la Transition écologique et solidaire en avril dernier, le projet de loi de finance pour 2019 a enfin modifié la fiscalité des déchets afin de rendre le recyclage plus compétitif que l’enfouissement ou l’incinération.
+ d’info : Les mégots de cigarette : une pollution à laquelle s’attaque le Gouvernement.
MéGO! : vraie pépite pour le territoire, source de croissance verte !
La démarche de MéGO! s’inscrit donc plus que jamais dans l’économie circulaire, source d’opportunités indéniables pour l’avenir.
Alors que le gouvernement est mobilisé depuis plusieurs mois dans le cadre de la feuille de route de l’Économie Circulaire afin de combattre la pollution liée aux mégots de cigarettes, il est essentiel que l’action de MéGO! puisse faire l’objet d’une attention particulière de la part du Ministère et que les services du Ministère se rendent sur place, pour prendre la mesure du développement de cette TPE innovante, vraie pépite pour le territoire et source de croissance verte !
Je me mobilise en ce sens et dois rencontrer prochainement le cabinet de Brune Poirson à ce sujet.
L’industrie du tabac mise à contribution
Brune Poirson a reçu les industriels en juin dernier pour leur demander de prendre leur responsabilité et lui soumettre des propositions pour lutter contre la pollution de leurs produits.
Malheureusement les documents transmis n’étant pas à la hauteur (non chiffrés ni quantifiés), la Ministre a indiqué vendredi aux industriels qu’elle allait désormais explorer les modalités de déploiement d’une Responsabilité élargie des Producteur (REP), spécifiquement adaptée aux enjeux de l’industrie du tabac.
Elle leur a rappelé qu’il ne s’agirait en aucun cas d’une « taxe mégot », telle qu’ils la qualifient, mais bien de la mise en œuvre du principe « pollueur-payeur« , existant déjà pour de multiples objets du quotidien (emballages, piles, papier, matériels électroniques, etc.). La création d’une telle filière sera donc étudiée dans le cadre de la future loi déchets- économie circulaire prévue pour l’année prochaine.
Elle leur a déclaré : « Il est temps que l’industrie du tabac assume le coût de ses déchets aujourd’hui à la charge de nos collectivités et donc de tous les contribuables. Cette industrie doit comme d’autres mettre en œuvre le principe « pollueur payeur ». Depuis des décennies, ces industriels s’y dérobent.
S’il convient d’appeler les fumeurs au civisme en faisant le bon geste pour l’environnement en jetant leurs mégots dans une poubelle, il est aussi de la responsabilité des cigarettiers de participer financièrement à la collecte et à l’élimination de leurs déchets.