Depuis début janvier, le Grand Débat National se déroule dans un esprit apaisé. Décliné de manière décentralisée, il donne lieu à de multiples réunions où chacun peut s’exprimer dans le respect des opinions de chacun.
Organisées par des associations, des collectifs, des élus, ces réunions permettent à nos concitoyens de s’exprimer sur quatre grands sujets : les questions liées à la transition écologique, les questions liées à la fiscalité, les questions liées à nos Institutions et au bon fonctionnement de notre démocratie, les questions liées à l’organisation de nos services publics.
Parallèlement à ces milliers de réunions, le site du Grand Débat continuera de recevoir jusqu’en avril les contributions écrites de tous les Français qui le souhaitent.
C’est un vrai succès : les Françaises et les Français démontrent qu’ils aiment et savent s’impliquer dans la vie publique.
Pour que ce grand débat soit pleinement utile, il faut qu’il donne lieu à une traduction législative des principales attentes qui seront remontées de nos concitoyens. Cela prendra un peu de temps mais il faut savoir sortir aussi de l’immédiateté lorsqu’on s’attaque à certains sujets non traités au fond depuis des années, voire des décennies.
A côté du Grand Débat, les manifestations hebdomadaires des gilets jaunes, bien qu’en recul, continuent.
Malheureusement, ces manifestations n’ont plus grand-chose à voir avec les rassemblements pacifiques des ronds-points du mois de novembre dernier.
Les dégradations de lieux publics et privés, le pillage de commerces, le vandalisme des permanences et domiciles des élus et les menaces à leur encontre, les agressions de personnes dépositaires de la loi, à commencer par l’ensemble de nos forces de l’ordre, les comportements extrémistes remettant en cause la légitimité de notre République, de notre état et de ses représentants, les dérapages de certains leaders de ce mouvement conduisent à une exaspération légitime de nos concitoyens.
C’est pourquoi, plus que jamais, il faut continuer d’écouter ceux – gilets jaunes ou pas – qui sont entrés dans une logique constructive d’échange et de proposition et réprimer ceux qui veulent sortir du cadre de la légalité républicaine.
Telle doit être notre ligne de conduite. Comme d’habitude, j’y prendrai toute ma part.