Le 9 janvier j’ai reçu à Saint-Renan une délégation de l’association des vétérans des essais nucléaires (AVEN) représentée par son Président pour le Finistère, Monsieur Denis Lardier, et son secrétaire Monsieur Jacques Youinou. L’AVEN qui compte près de 6.500 membres en France, dont 400 dans le seul Finistère, assiste les victimes de maladie radio-induites ayant travaillé comme personnels civils ou militaires sur les sites d’essais nucléaires du Sahara et de Polynésie.
Outre le lien social et la représentation assurée par l’AVEN, l’association aide le requérant ou ses ayants droit à constituer son dossier de demande d’indemnisation devant le Comité d’Indemnisation des Victimes des Essais Nucléaires (CIVEN) créé par la loi du 5 janvier 2010 (1), ou pour contester un refus via une procédure judiciaire.
Un des enjeux importants pour l’AVEN est aujourd’hui l’évolution de l’inventaire des maladies radio-induites ouvrant droit à indemnisation devant le CIVEN et actuellement fixé par décret (21 maladies reconnues depuis 2014). De même l’AVEN s’interroge sur l’action de la Commission instituée par la loi du 28 février 2017 (2) quant au fait de revenir sur l’indemnisation systématique prévue par la loi aux seuls participants aux essais nucléaires. Enfin l’attribution d’un titre de reconnaissance nationale à l’ensemble des vétérans est une préoccupation portée par l’AVEN.
En tant que membre de la Commission de la défense nationale et des forces armées, élu d’une circonscription qui abrite de nombreux vétérans, je reste à l’écoute de l’AVEN et porterai son message auprès du Gouvernement.
(1) : Loi n° 2010-2 du 5 janvier 2010 relative à la reconnaissance et à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français.
(2) : Loi n° 2017-256 du 28 février 2017 de programmation relative à l’égalité réelle outre-mer et portant autres dispositions en matière sociale et économique.