J’ai participé jeudi 7 novembre, au Ministère de la Transition écologique et solidaire, à une table ronde dédiée à l’avenir de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM), et organisée l’initiative de Madame Élisabeth Borne.
La Ministre a souhaité réunir l’ensemble des acteurs concernés : élus, associations représentatives des usagers de la mer, mécènes, représentants de la SNSM et services de l’État, pour échanger sur le renforcement de la SNSM. Quelles solutions pour soutenir son action ? Quels modèles économiques pour pérenniser son financement ? Autant de questions à étudier sans remettre en cause le modèle associatif et le principe de l’engagement bénévole qui caractérise la SNSM.
La SNSM – que nous connaissons bien en mer d’Iroise – c’est 8.000 bénévoles qui sont au cœur du dispositif de sauvetage en mer, sur tout le littoral. Chaque année, l’association réalise près de la moitié des opérations de sauvetage au large des côtes de l’Hexagone et d’outre-mer, avec près de 4.000 interventions et plus de 7.000 personnes secourues.
L’événement tragique survenu le 7 juin dernier aux Sables-d’Olonne, qui a coûté la vie à trois sauveteurs, a rappelé avec force l’engagement des bénévoles. Le Président de la République a réaffirmé à cette occasion sa volonté de « faire vivre ce beau modèle, solidaire et fraternel, du sauvetage en mer ». A la suite, Elisabeth Borne a donc souhaité ouvrir un débat avec les parties intéressées en vue de pérenniser la place de la SNSM dans le dispositif national de secours.
Les échanges de la table ronde ont ainsi démontré la volonté partagée des acteurs de préserver le modèle singulier du sauvetage en France, qui repose sur trois piliers :
- le bénévolat
- un statut d’association autonome,
- la solidarité des dons et legs.
Clarifier et améliorer le statut des bénévoles
Durant le mois d’octobre des rencontres territoriales avec les stations de la SNSM ont été menées par les préfets de départements en lien avec les préfets maritimes, afin de mieux cerner les attentes des acteurs de terrain. Il en ressort un le besoin essentiel de protéger et mieux reconnaître l’engagement des bénévoles. Ainsi , il faut travailler sur des dispositifs pour :
- améliorer les conditions de disponibilité des bénévoles et mieux valoriser leurs employeurs,
- faciliter la formation, en permettant aussi que certaines puissent être qualifiantes,
- mieux protéger les sauveteurs et leurs familles des sauveteurs, en clarifiant les modalités de leur protection,
- améliorer le soutien des sauveteurs pour les tâches de gestion et de collecte, et plus largement les conditions matérielles de leur engagement bénévole.
S’assurer de la stabilité financière de l’association
L’appui financier de l’Etat a été renforcé de façon significative ces dernières années, sa subvention annuelle ayant triplé en quatre ans pour atteindre 6,4 millions d’euros en 2019 puis 11 millions d’euros prévus en 2020.
La trajectoire financière de l’association doit toutefois être stabilisée autour d’un partenariat renforcé entre les acteurs publics et les acteurs privés où chacun pourra participer. L’enjeu est bien de maintenir l’autonomie financière indispensable au statut associatif et de reconnaître la pluralité des missions de la SNSM. La solidarité au travers des dons ou du mécénat doit aussi pouvoir monter en puissance.
Accompagner l’association dans ses choix de gouvernance
Les conclusions de la mission commune d’information du Sénat sur le sauvetage en mer, rendues le 23 octobre dernier, appellent également à faire évoluer la gouvernance de la SNSM, ce qui relève d’un travail à mener en interne dans un dialogue rénové entre le siège et l’ensemble des stations.
A l’issue de débats, Elisabeth Borne s’est engagée à porter, lors du prochain Comité interministériel de la mer (CIMer), un ensemble de mesures issues des propositions formulées lors de cette table ronde pour accompagner la SNSM face aux défis de sa modernisation. Ces réponses mobiliseront à moyen et long terme l’Etat, mais aussi l’ensemble des acteurs concernés : les collectivités, les filières économiques, les bénéficiaires de l’action de la SNSM et l’association elle-même.
Je soutiens ces initiatives comme j’ai toujours soutenu – en circonscription et à Paris – l’action de la SNSM et l’engagement de ses bénévoles !