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Au groupe d’études « régions polaires »

Réunion constitutive du groupe d’études « régions polaires »

Ce mercredi 5 février, j’ai participé à la réunion constitutive du  groupe d’études « arctique, antarctique, terres australes et antarctiques françaises et grands fonds océaniques », co-présidé par les députés Jimmy Pahun (Modem – Morbihan) et Clémence Guetté (LFI – Val-de-Marne).

 

A quoi servent les groupes d’études ?

Les groupes d’études sont des instances informelles qui rassemblent des députés de tous bords. Ils s’attachent à approfondir des questions considérées comme trop spécialisées pour faire l’objet d’un examen suivi par les Commissions permanentes. Les groupes d’études assurent ainsi une veille juridique et technique sur leur objet d’étude.

Bénéficiant d’une grande souplesse de fonctionnement, ils peuvent développer des activités très diverses afin d’éclairer leurs travaux :  des auditions (ministres, responsables de l’administration, personnalités qualifiées, etc.), déplacements sur des sites, participation à des manifestations extérieures à l’Assemblée.

Ce travail, très concret, complète utilement la fonction de législateur mais aussi celle d’évaluation des politiques publiques.

A noter que ces instances ne bénéficient d’aucun crédit de fonctionnement ; il n’empiète donc pas sur le budget de l’Assemblée pour conduire ses autres missions.

 

 

La recherche polaire, un secteur stratégique

Les travaux de ce groupe d’études portent sur les régions polaires et subantarctiques (situées au nord de l’antarctique).

Assez méconnus, ces territoires recèlent pourtant de forts enjeux :

géopolitique, comme en témoigne les déclarations du Président des Etats-Unis vis-à-vis du Groenland.

recherche scientifique, ces régions étant des lieux d’observation privilégiés de l’évolution de notre planète, nous fournissant ainsi des connaissances précieuses notamment pour anticiper les conséquences du changement climatique. 

environnemental, avec les actions de protection et de gestion de ces espaces naturels. 

=> Le groupe d’études visent ainsi à approfondir ces différentes questions. Plus largement, il travaille sur la stratégie de développement de la recherche française dans les régions polaires.   

 

Lors de cette première réunion, nous avons eu l’opportunité d’auditionner Isabelle Autissier. L’ancienne navigatrice préside le conseil consultatif des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

Les TAAF sont un territoire d’outre-mer. Elles comprennent les Terres australes (l’archipel Crozet, les îles Kerguelen, les îles Saint-Paul et Amsterdam), la Terre Adélie et les Iles Eparses. 

Cette collectivité se distingue par l’absence de résidents permanents et d’élus. Aussi dispose t-elle d’un statut particulier et est placée sous l’autorité d’un préfet. Ce dernier y exerce l’intégralité de l’action publique : missions de souveraineté, de soutien à la recherche scientifique, de préservation de la biodiversité et de logistique. Comme nous l’a rappelé Madame Autissier, le rôle du Conseil consultatif est d’assister le préfet dans ces différentes activités.

A noter que la zone économique exclusive associée aux TAAF représente 2,3 millions de km² – soit plus de 20 % de l’espace maritime français – , hissant ainsi la France au rang de deuxième puissance maritime mondiale. 

Localisation des TAAF

 

Source : Site internet du préfet administrateur supérieur des TAAF

 

 

Le siège de la recherche polaire française sur le Technopôle Brest Iroise

Nous avons également reçu Yann Ropert-Coudert, le directeur de l’institut Paul Emile Victor  (IPEV).

Situé sur le Technopôle Brest Iroise à Plouzané, cet institut pilote la recherche française dans les régions polaires.

L’IPEV conduit plusieurs missions pour permettre le déploiement de ces projets scientifiques :

≥  Il sélectionne les projets scientifiques. Ces derniers sont évalués sur la base de critères d’intérêt scientifique, de calendrier, de coûts et de faisabilité.

≥ Il coordonne les expéditions scientifiques.

≥ Il fournit l’appui aux expéditions sur les différentes bases françaises, en organisant le transport des scientifiques et l’acheminement du matériel ;

≥ Il met à disposition des chercheurs des infrastructures d’accueil (gestion et entretien des bases, maintenance des équipements scientifiques).

En parallèle, l’IPEV participe à la diffusion de l’information scientifique sur ce domaine, au niveau national mais aussi international. Il collabore également étroitement avec ses homologues étrangers

=> Chaque année, l’institut mène plus de 90 projets de recherche scientifique. Cela représente près de 400 chercheurs emmenés sur le terrain et 450 tonnes de matériel acheminées. 

 

Pour en savoir plus :

le compte-rendu de la réunion du groupe d’études

> les annonces du Présidente de la république en faveur de la recherche polaire – article blog du 13 novembre 2023

 

Une première réunion très éclairante sur la recherche polaire, qui augure des travaux constructifs. C’est un secteur stratégique que nous devons soutenir pour affirmer notre souveraineté et lutter contre le changement climatique.

 

– 5 février 2025-

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