Lors de la séance de Questions au Gouvernement, le 3 octobre dernier, j’ai interrogé Hervé Berville sur la crise que traverse actuellement la filière pêche.
Ainsi, j’ai rappelé au Ministre que la pêche traverse effectivement une période de crise. Ce n’est pas la première fois mais cette fois, cette crise liée à la hausse du carburant menace toute la filière.
En Bretagne qui représente la moitié de la pêche débarquée en France, tout le monde est mobilisé. Nous avons d’ailleurs adressé à Hervé Berville un courrier avec l’ensemble des acteurs économiques et politiques du Finistère pour lui faire part de notre très grande inquiétude.
Un marin-pêcheur de ma circonscription me disait encore ce matin : « Si les bateaux s’arrêtent, cette fois-ci, c’est toute la filière qui risque de s’arrêter ».
Il est vrai que le Gouvernement est mobilisé sur le sujet.
Ainsi lors des Assises de la Pêche, à Nice le 22 septembre, un plan de verdissement du carburant maritime avec une ristourne de 13 centimes par litre de gasoil verdi par près de 10% de biocarburant a été annoncée. Cette annonce suscite pourtant des interrogations sur sa mise en œuvre pratique et sa durée.
Une une taxe sur les éoliennes en mer a aussi été annoncée mais nous ne disposons pas encore de suffisamment de parcs éoliens offshore pour qu’elle soit source de financement immédiat.
Si de telles annonces sont bienvenues, elles ne prendront leur effet qu’à moyen ou long terme.
Or, très concrètement, aujourd’hui, ce qui est en jeu c’est la survie de notre modèle de pêche française qui, comme notre agriculture, est l’un des secteurs les plus strictement réglementées et les plus respectueuses des normes environnementales et sociales.
C’est également, et comme pour l’agriculture, la question de notre souveraineté alimentaire qui est en jeu : on importe déjà 2/3 des produits de la mer consommés en France.
C’est pourquoi, il faut un véritable plan d’accompagnement pour que nos bateaux puissent se moderniser et se renouveler afin de répondre aux défis de la transition énergétique. Toute la filière doit s’organiser et se mobiliser aux côtés de l’Etat à ce sujet.
Néanmoins, dans l’immédiat, j’ai demandé au Ministre de peser auprès de l’Union européenne afin de prolonger le « dispositif Ukraine » (dont la fin est prévue le 15 octobre) ainsi que le relèvement des plafonds a minima indispensables pour pouvoir investir.
=> La vidéo de ma question ci-dessous :
Bonjour,
actuellement j’entends de plus en plus parler d’interdiction de pêcher le lieu jaune en 2024 – qu’en est-il exactement? Si cela était le cas, après ce qui s’est passé pour le bar, ce serait une catastrophe pour l’industrie de la plaisance et les plaisanciers Pecheurs, même occasionnels –
Merci de nous tenir informé –
Nous : associations APAB de Plougonvelin et PPMI de Plouarzel –
Là j’écrivais à titre personnel – merci de votre réponse
Bonjour,
Le député est en contact avec le cabinet du Secrétaire d’Etat chargé de la Mer sur le sujet.
Le Conseil des Ministres européens de la pêche sur les négociations des taux admissibles de capture (dit « Conseil TAC & Quotas ») doit se prononcer en décembre sur la base des conclusions du Conseil International pour l’Exploration de la Mer (CIEM) qui rend des recommandations afin d’orienter les décisions.
Merci
Bien à vous