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Hikikomori

Témoignage sur le retrait social d’un fils…

J’ai récemment été alerté par une famille qui habite la circonscription, concernée par le hikikomori, ce syndrome qui pousse les gens à rester enfermés chez eux. Ce père et cette mère ont souhaité m’apporter leur témoignage sur le retrait social de leur fils. Âgé de 25 ans, ni en emploi, ni en formation, ce jeune est sans revenu et hors de tout radar administratif.

 

Les NEETs, ces jeunes de 15 à 29 ans sans étude, sans formation, sans emploi

 

Ma question au Ministre

Des cas comme celui-ci sont mal recensés pour plusieurs raisons : le manque de consensus sur la définition, l’absence de plainte des personnes concernées et la difficulté pour les proches de reconnaître la gravité de la situation. « Les hikikomoris sont probablement et en partie inclus dans ce qu’on appelle les NEETs (les jeunes de 15 à 29 ans sans étude, sans formation et / ou sans emploi).

Suite à cet échange et sur la base de ce témoignage, j’ai décidé d’alerter le ministre chargé de la santé et de l’accès aux soins au moyen d’une Question écrite.

 

Télécharger ma Question écrite n° 4236 sur la détection de l’état d’hikikomori chez les jeunes, parue au JO du 18 janvier 2025

 

Hikikomoris : Le syndrome d’isolement volontaire touche de plus en plus de jeunes Français

Le syndrome hikikomoris est apparu dans les années 90 au Japon, en même temps que le début de la crise économique. Ce phénomène se développe partout dans le monde, raison pour laquelle il est important d’identifier les signes avant-coureurs. Du verbe japonais «hikikomoru», qui signifie «se cloîtrer », ce syndrome japonais d’isolement volontaire touche de plus en plus de jeunes Français. Accéléré par la crise de la Covid, ce «retrait social » est difficile à vivre aussi pour les familles.

Au Japon, environ 1 million de personnes (en grande majorité des hommes, soit près de 3,3 % de la population âgée de 15 à 50 ans) vivraient recluses dans leur chambre depuis au moins six mois et parfois depuis des années. La pathologie est reconnue et une prise en charge est mise en place.

Dans la mesure où le hikikomori n’est pas reconnu dans le DSM-V, le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux et des troubles psychiatriques qui sert de référence internationale, aucune définition ne fait encore consensus.

En France, il s’agit d’un phénomène silencieux mais bien réel. Il reste cependant très difficile à quantifier. Il n’est pas fait mention de ces jeunes, car ils ne dérangent personne : ils restent chez eux où leurs parents les assument matériellement dans une solitude souvent épuisante.  En 2021, ces derniers représentent près de 12,8 % de cette tranche d’âge en France, soit plus d’1,4 million de personnes.

 

On peut donc raisonnablement considérer qu’il y a plusieurs milliers de hikikomoris en France , estiment les experts.

 

Santé mentale : grande cause nationale pour 2025

L’isolement de la société coïncidant souvent avec un problème de santé mentale et la santé mentale ayant été, il y a peu, déclarée grande cause nationale pour 2025, j’ai demandé au Ministre de quelle manière il serait davantage possible de médiatiser ce syndrome pour libérer la parole, aider à sa détection et venir ainsi en soutien à ces jeunes et à leurs aidants.

 

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– 18 janvier 2025 –

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