Mardi 30 janvier, j’ai assisté au discours de politique générale du Premier ministre, Gabriel Attal.
L’occasion pour lui de détailler les grands axes de sa politique gouvernementale : agriculture, logement, santé, éducation, planification écologique, simplification administrative, souveraineté nationale et européenne.
Ce discours s’inscrit dans un cadre particulièrement contraint avec les conséquences des multiples crises que notre pays traverse : sortie de pandémie et fin des dispositifs d’aides exceptionnelles, guerre en Ukraine et retour de l’inflation, émeutes urbaines de l’été dernier, regain d’actes terroristes sur notre territoire et changement climatique majeur bouleversant désormais nos modes de vie.
Ce discours intervient donc, dans une situation très contrainte financièrement. C’est pourquoi, même si certains ont pu juger que son discours manquait d’audace, le Premier ministre a surtout tenu à ne pas engager de nouvelles dépenses et à ne pas céder à la facilité des promesses inconsidérées et non tenables budgétairement. Il a ainsi mis l’accent sur l’emploi et l’économie avec comme idée force qu’on ne peut pas distribuer une richesse qui n’aurait pas été créée.
Ce discours de politique générale intervenait enfin alors que notre pays connaît une nouvelle crise agricole majeure.
Sur ce sujet précis, le Premier ministre a déjà pris quelques engagements importants la semaine dernière : fin de la hausse du gazole non routier (GNR), simplification des procédures et des normes, délais raccourcis à 2 mois pour les recours, abrogation du délai pour la création de structure de retenue d’eau, placement de l’Office français de la biodiversité sous l’autorité des préfets ; contrôle unique pour les exploitants, passage de 14 à 1 seule réglementation pour les haies, opposition au traité du Mercosur et pour nos agriculteurs bretons touchés par la tempête Ciaràn, doublement de 50 millions d’€ du fonds d’urgence.
Ces engagements, il aura l’occasion de les préciser encore cette semaine.
D’ores-et-déjà, mardi, lors de son discours de politique générale, il les a complétés avec l’annonce du versement des aides de la PAC avant le 15 mars et l’accélération du versement des aides à l’installation.
Plus généralement, dans son discours, le Premier ministre a souhaité une simplification administrative pour nos compatriotes et pour tous les secteurs de l’économie et s’est montré attentif à l’évolution du secteur de la santé et de l’éducation.
Parmi cette série d’annonces, je note des mesures attendues concernant la santé mentale de nos jeunes, vraie cause nationale majeure, et concernant une école toujours plus inclusive avec la pris en charge des AESH par l’État sur la pause méridienne.
Je regrette toutefois qu’il n’y ait pas eu plus d’annonces fortes en faveur du bien-vieillir et de la décentralisation, même s’il a réservé ce sujet le lendemain devant les sénateurs.
Bref, du travail nous attend à l’Assemblée. Je serai, bien sûr, présent pour traiter les questions qui concernent l’ensemble de notre pays mais qui touchent particulièrement notre territoire et qui sont liées à l’économie, à la santé, au logement et, évidemment à l’agriculture et à la pêche.
Synthèse des annonces du Premier ministre
– 30 janvier 2024 –