La réforme des retraites sera l’un des textes majeurs débattus à l’assemblée durant cette année 2019, probablement au second semestre.
Deux nouveaux rendez-vous cette semaine à Paris m’ont permis ce 16 janvier 2019 d’échanger plus en détail sur les futures orientations de ce texte. Car, en effet, après la concertation menée par Jean Paul DELEVOYE, Haut-commissaire chargé de mener cette réforme, il faut maintenant commencer les discussions de sa mise en œuvre.
Et si les français approuvent largement le principe de cette réforme destinée à remettre à plat les 42 régimes actuels afin de donner plus d’équité et de lisibilité à notre système de retraite, la phase de discussion qui s’ouvre désormais pour les régimes spéciaux ou régimes spécifiques va devoir éclaircir un certain nombre de points.
Je serai pour ma part, très attentif aux conséquences de cette réforme pour deux professions qui doivent continuer à bénéficier de conditions particulières, compte tenu de la spécificité et des contraintes de leurs activités respectives : les militaires et les marins.
D’abord, ce mercredi matin, dans le cadre de la réunion hebdomadaire des membres LaREM de la Commission de la Défense, j’ai présenté –en tant que « député ambassadeur » de la réforme – les premières grandes lignes de la réforme des retraites à mes collègues députés.
Vous pouvez retrouver ici ce diaporama, court, et qui reprend les grandes lignes de la réforme. En présence du conseiller social de la ministre de la Défense, nous avons donc évoqué les principales pistes de travail en cours mais surtout souligné la spécificité de la retraite des militaires. Ce dernier sujet mérite à lui seul, en effet, une prise en compte bien particulière compte tenu du caractère temporaire de l’engagement de nos soldats et de la relative volatilité de nos effectifs. Il en va de l’attractivité de ce métier, de la capacité de notre Nation à pérenniser les engagements de ses soldats et de la capacité de notre pays à disposer de forces armées importantes conformes à son rang, à son histoire et à ses missions.
Ensuite, ce jeudi matin, j’ai rencontré Eric Beaudonnet, chargé au sein de l’équipe du Haut-Commissariat de suivre le dossier des régimes spéciaux. Nous avons échangé là aussi, sur la spécificité du métier de marin – dont la dangerosité n’est plus à démontrer – et qui devra être pris en compte dans la réforme. En effet, tout ou presque, dans la réglementation qui régit cette profession induit de fait aujourd’hui une situation dérogatoire permanente par rapport aux régime général (code du travail, temps de travail, cotisations, rémunération …). De même, la question du salaire forfaitaire (et donc des cotisations) est très spécifique et il faudra la prendre en compte. A ce sujet, j’ai eu l’occasion de rencontrer récemment à ma permanence parlementaire les représentants de l’Union Fédérale Maritime CFDT qui a réalisé un travail conséquent et commandé une étude très bien construite, qui mets justement en évidence cette spécificité.
Il reste quelques mois maintenant pour discuter avec les représentants de ces professions de l’évolution de leurs régimes, tout en conservant ces spécificités.