Demande d’inscription du syndrome hémolytique et urémique sur la liste des maladies à déclaration obligatoire
À la suite de l’interpellation d’une habitante de la circonscription, j’ai interpellé le Gouvernement pour demander l’inscription du syndrome hémolytique et urémique (SHU) sur la liste des maladies à déclaration obligatoire, dès le premier cas signalé.
Le SHU est une complication grave, en particulier chez les jeunes enfants, des infections à Escherichia coli (E. coli) producteurs de shiga-toxines. En 2022, 252 personnes ont été touchées par cette affection, qui nécessite dans la majorité des cas une hospitalisation de plusieurs jours, avec des séquelles parfois irréversibles.
Un retard d’alerte aux conséquences dramatiques
Actuellement, contrairement aux toxi-infections alimentaires collectives (TIAC), le SHU ne figure pas dans la liste des maladies à déclaration obligatoire. Ce vide juridique ralentit considérablement la détection des foyers épidémiques et donc la mise en œuvre rapide des mesures de prévention.
L’exemple marquant des pizzas contaminées de la marque Buitoni a illustré les limites du système actuel. L’enquête sur cette contamination n’a été déclenchée que quatre semaines après le premier cas signalé. Un délai bien trop long, qui a pu contribuer à la multiplication des cas.
Mieux protéger la population
Au travers de cette Question au Ministre, je plaide donc pour que chaque cas de SHU puisse immédiatement donner lieu à une enquête, comme c’est déjà le cas pour la listériose. L’objectif : identifier rapidement les aliments contaminés, alerter la population, et surtout protéger les plus jeunes, premières victimes de cette pathologie. Je souhaite ainsi faire évoluer la législation pour que le SHU bénéficie du même niveau de vigilance et de réponse que les autres maladies alimentaires graves. Une mesure de bon sens, portée par une citoyenne de la circonscription, qui pourrait sauver des vies.
– 15 juillet 2025 –