Jeudi 15 février je suis allé à la rencontre des personnels de la Maison d’Arrêt de Brest pour leur exprimer mon soutien et échanger avec des professionnels engagés, acteurs essentiels de la détention mais également de la réinsertion.
Une visite dédiée aux surveillants et à leurs conditions de travail :
Je me suis déjà rendu à plusieurs reprises à la Maison d’Arrêt de l’Hermitage, à Brest, pour y rencontrer sa direction et relayer auprès du Gouvernement les besoins de l’établissement pour améliorer les conditions de détention, mais également les conditions de travail des agents, surveillants et personnels administratifs.
Pour cette nouvelle visite j’ai souhaité en particulier rencontrer les surveillants et les accompagner dans les différents quartier de détention de la Maison d’Arrêt : Cellules des Bâtiments Nord et Sud, Quartier des femmes, terrain de sports, équipements collectifs, locaux administratifs… Autant de lieux qui constituent l’environnement de travail quotidien des femmes et des hommes surveillants pénitentiaires ou agents administratifs chargés du fonctionnement de cet établissement qui soufre, comme beaucoup d’autres en France, d’une surpopulation carcérale et du vieillissement de ses infrastructures et de certains équipements, malgré des travaux important déjà réalisés (étanchéité de la toiture).
Les agents ont exprimés leurs inquiétudes sur la dégradation de la sécurité notamment du fait de jets de colis contenant des stupéfiants dans l’enceinte de l’établissement, ou encore par un accès non sécurisé à la zone de stationnement des véhicules. Sur ces sujets, comme à mon habitude, je vais m’adresser au Garde des Sceaux pour que soient entendues les revendications des surveillants.
Le sujet de l’attractivité des métiers pénitentiaires a également été souligné avec une certaine inquiétude, malgré les évolutions positives reconnues par les agents en matière de rémunération (le corps des surveillants pénitentiaires a connu une réforme majeure en devenant un corps de catégorie B).
Cette visite a été l’occasion de constater l’engagement et la cohésion dont font preuve l’ensemble des surveillants pénitentiaires, dans des conditions de travail logiquement compliquées par des conditions d’incarcérations dégradées : 450 détenus pour 254 places, 60 matelas au sol et parfois 3 personnes dans une cellule prévue initialement pour recevoir 1 détenu.
Je tiens à remercier Madame BILGER, Directrice de l’établissement, et l’ensemble des personnels, surveillants et agents administratifs avec qui j’ai pu échanger, pour leur accueil et leurs témoignages.
Comme je m’y étais engagé lors de cette visite, j’ai alerté Eric DUPONT-MORETTI, Garde des Sceaux et Ministre de la Justice, pour lui signaler cette situation et lui demander d’agir afin de sécuriser les abords de la maison d’arrêt contre les projections de colis, mais également pour que soit installé un contrôle d’accès sur le parking du personnel.
=> Voir ICI mon courrier au Ministre.
– 16 02 2024 –