Le 6 juillet dernier je suis allé à la rencontre de Madame Stéphanie BILGER, nouvelle Directrice de la Maison d’Arrêt de Brest.
26 ans au service de l’Administration Pénitentiaire
Admise au sein de l’administration pénitentiaire en 1997, Stéphanie BILGER a pris ses fonctions à la tête de la Maison d’Arrêt de Brest en avril 2023, à la suite de Fabien BOIVENT, affecté à la direction du centre pénitentiaire d’Aiton en Savoie. Pour Madame BILGER la Bretagne n’est pas une découverte puisqu’elle a notamment été directrice adjointe de la prison de Lorient jusqu’en 2017, avant d’intégrer la renseignement pénitentiaire à la Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires du grand-ouest, à Rennes jusqu’en 2023.
Constats et priorités
Comme partout, le constat prioritaire est celui de la surpopulation carcérale avec un taux d’occupation globale de plus de 164% qui atteint 176% dans le quartier hommes (212 places théoriques pour 374 personnes).
La Maison d’Arrêt de Brest accueille donc actuellement 417 personnes écrouées pour 253 places théoriques. Je note également que 183 personnes sont écrouées et non hébergées : soit en détention à domicile sous surveillance électronique, soit en placements extérieurs, ou encore hospitalisées.
Notre échange a aussi été l’occasion de faire le point sur le programme « Respecto » dont j’avais pu constater le succès lors de mon dernier passage à la maison d ‘Arrêt. Je me félicite que la Maison d’Arrêt ait obtenu en 2022 un 1er prix au titre du référentiel qualité des pratiques professionnelles pénitentiaires (jardins et zone d’activités communes).
Au titre des priorités j’ai bien noté les sujets liées aux espaces de stationnements, à l’extérieur et à l’intérieur de l’enceinte de la Maison d’Arrêt, dont l’amélioration serait profitable à tous : famille des détenus, visiteurs et personnels pénitentiaires.
Concernant le bâti lui-même, Madame BILGER a souligné l’importance de moderniser le système de chauffage, de rénover les cuisines ou encore de réaménager le gymnase. L’ensemble de ces installations et équipements étant aujourd’hui « en fin de vie ». Je l’ai assuré de mon soutien auprès de l’administration pénitentiaire et du Garde des Sceaux sur ce sujet.
Nous avons également partagé sur l’attractivité des métiers de l’administration pénitentiaire face à des difficultés de recrutement constatées qui entrainent, partout, des manques d’effectifs. C’est pourquoi les surveillants – indispensables à la sécurité et à la réinsertion des détenus – verront leur grille indiciaire revalorisée à partir de 2024 conformément au plan de revalorisation annoncé par le Garde des Sceaux. Ainsi, à partir du 1er janvier 2024, le corps d’encadrement et application des surveillants pénitentiaires passera de la catégorie C à la catégorie B, et les officiers accèderont à la catégorie A. Cette évolution impliquera un meilleur salaire, de meilleures opportunités de promotion, et devrait permettre d’accéder plus facilement à des postes de surveillants de grades supérieurs.
Je remercie Madame BILGER pour cet échange et salue son engagement au service de la collectivité, de ses personnels et de la réinsertion des détenus.