Pas de plaque sur la porte et un interphone sans indication. Dans ce centre situé dans un quartier de Brest (Finistère), la discrétion est une règle d’or. « Il ne faut surtout pas que les auteurs de violences puissent identifier le lieu. Ici, on met à l’abri femmes et enfants qui se retrouvent à la rue pour échapper au danger. »
Patricia Roué est responsable de service au centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). L’immeuble accueille des victimes en urgence ou en cours de réinsertion sociale. « Les demandes sont de plus en plus nombreuses, constate le préfet, Alain Espinasse, qui détaille les chiffres. De janvier à octobre 2024, il y a eu 1 564 victimes de violences intrafamiliales dans le Finistère, soit 125 de plus pour la même période en 2023. 60 % d’entre elles sont victimes de violences conjugales. C’est le premier motif de placement en garde à vue dans le département. » […]
© Ouest France du 26/11/2024