Rencontre à la permanence avec l’AGDE et Rail Emploi Services
Vendredi 8 novembre, j’ai reçu à la permanence parlementaire plusieurs membres de Rail Emploi Services et de l’AGDE, deux structures de l’insertion par l’activité économique actives sur la circonscription.
Mes interlocuteurs ont souhaité me rencontrer dans le cadre de leur activité d’association intermédiaire, pour attirer mon attention sur les crédits budgétaires 2025.
J’échange régulièrement avec ces acteurs, dont la mission est essentielle pour la réinsertion des personnes les plus éloignées de l’emploi.
> Sur le même sujet :
Aux 40 ans de l’AGDE à Plabennec
Rail Emploi Services à Lanrivoaré
Les association intermédiaires, kesako ?
En tant que structure d’insertion par l’activité économique, les associations intermédiaires contribuent au retour à l’emploi des personnes rencontrant des difficultés sociales et professionnelles significatives.
Ces associations sont spécialisées dans la mise à disposition des personnes éloignées de l’emploi. Elles leur proposent des opportunités d’activités salariées, en lien avec les demandes formulées par les clients résidant sur le territoire. Ces missions ponctuelles peuvent prendre diverses formes : manutention, ménage, entretien des espaces verts, travaux de bricolages entre autres.
En parallèle, un conseiller en insertion de l’association réalise des entretiens réguliers avec la personne, afin de travailler son projet professionnel et ainsi sécuriser son retour à l’emploi durable.
A noter que les associations intermédiaires sont des structures à but non lucratif.
> Pour en savoir plus sur les associations intermédiaires :
Présentation par le Ministère du travail des associations intermédiaires
Des publics de plus en plus précaires
Mes interlocuteurs constatent une précarisation de plus en plus forte de leur public. Si la mobilité – en particulier en milieu rural – a toujours été un frein périphérique à l’emploi, depuis quelques années se sont développées d’autres problématiques, notamment dans le domaine de la santé (troubles psychologiques, de l’addiction, etc). Face à l’augmentation de ces difficultés, les associations ont dû renforcer le tutorat. Elles sont ainsi, quotidiennement, sur le terrain aux côtés de ces salariés de moins en moins autonomes.
« On a des gens qu’il faut béquiller »
=>Aujourd’hui, le modèle financier des associations repose sur leur activité mais aussi pour partie sur des subventions. Au regard de l’accompagnement plus important que requièrent ces nouveaux profils, elles plaident pour une augmentation des fonds alloués par l’Etat.
Que prévoit le projet de loi de finances pour 2025 ?
Sur les 60 milliard d’euros d’économies demandés par l’Etat, le budget « travail et à l’emploi » voit ses crédits amputer de 1,47 milliard d’euros. Le Gouvernement n’a pas souhaité impacter l’insertion par l’activité économique et a ainsi préservé son enveloppe budgétaire de 1,5 milliard d’euros. L’augmentation de ce budget, qui a doublé en 10 ans, n’est malheureusement pas envisageable au vu du contexte budgétaire.
> Pour en savoir plus :
Mon rapport sur la mission « travail-emploi » du PLF 2025
Merci aux associations de m’avoir relayé leurs préoccupations.
Je demeure attentif à leur situation ainsi qu’à la suite de l’examen du budget.
– 14 novembre 2024 –