Notre pays traverse trois crises majeures.
Tout d’abord, et depuis plusieurs mois maintenant, une crise sanitaire inédite avec une contagiosité particulièrement forte du virus Covid-19 entrainant une nouvelle hausse des hospitalisations et la nécessité de recourir à un nouveau confinement de la population, apportant ainsi son lot de contraintes quotidiennes.
Ensuite, une crise économique et sociale directement liée à la crise sanitaire et qui oblige le gouvernement à soutenir fortement notre économie pour éviter qu’elle ne sombre et à gérer l’urgence notamment envers les plus fragiles d’entre nous.
Enfin, et comme si cela ne suffisait pas, notre pays a connu au mois d’octobre des actes terroristes meurtriers avec l’assassinat épouvantable d’un professeur d’Histoire, Samuel Paty, et celui, quelques jours plus tard, de trois fidèles de la cathédrale de Nice. Actes commis au nom d’une idéologie qu’il nous faut combattre avec force en rappelant haut et fort les valeurs de notre République devenues, plus que jamais, non négociables.
Ces événements bouleversent notre pays et la risque est grand qu’ils créent des fractures irréversibles.
C’est pourquoi, si notre pays peut s’enorgueillir d’être une vieille démocratie où tous les points de vue, y compris les plus divergents, peuvent s’exprimer, toutefois, notre débat public doit plus que jamais s’exercer dans la dignité et dans le souci de l’unité et de l’intérêt national.
Au moment où notre pays est affaibli par une pandémie et attaqué directement par ses ennemis, nous devons faire nôtre la leçon d’honneur et d’unité du Général de Gaulle disparu il y a tout juste 50 ans :
« Si le Parlement ne laisse pas les arbres des intérêts particuliers, des surenchères partisanes ou des excitations locales lui cacher la forêt de l’unité française, alors un grand avenir est assuré (…) à la nation. Message du Général de Gaulle à l’Assemblée, le 15 janvier 1959.
Elle est plus que jamais d’actualité.