Après un premier contact informel lors du One Ocean Summit à Brest, en février dernier, j’ai souhaité échanger avec Madame Virginie SCHWARZ, Présidente Directrice Générale de Météo France, sur le sujet du développement de l’éolien et des contraintes issues de la présence des radars météo.
La situation des radars météo :
L’implantation d’un parc éolien terrestre ou offshore, obéit à une réglementation stricte qui encadre, notamment, les effets d’une ou plusieurs éoliennes sur l’efficacité du fonctionnement des radars : aviation civile, aviation et activités militaires, mais également radars d’observation météorologique. Concernant les radars militaires j’avais d’ailleurs interrogé la Ministre des Armées par une Question Écrite le 30 novembre 2021. Ainsi, les radars météo qui détectent les précipitations (pluies, grêle, neige) sont particulièrement utiles à la gestion des prévisions mais également des alertes et vigilances météo.
A ce titre les radars météo imposent aux porteurs de projets de parcs éoliens la prise en compte de différentes zones dites de « protection » (5 km autour du radar), et « d’éloignement » ( 5 à 20 km autour du radar).
En fonction de la zone d’impact en cause il convient de consulter soit Météo France, soit la DREAL qui examinera alors le projet sur la base des critères fixés par la réglementation.
La situation en Iroise :
En Pays d’Iroise et sur la circonscription de nombreux parcs éoliens terrestres sont en fonctionnement et certains depuis plus de 20 ans : parmi eux quelques uns font l’objet d’opérations de « repowering », d’autres souhaitent s’étendre. Les possibilités de créer de nouveaux parcs sont très réduites du fait, justement, des contraintes existantes sur notre territoire – souvent rural et à l’habitait diffus – en matière d’éloignement des habitations et des différentes zones de contraintes radars.
Le cas du radar Météo France situé à Plabennec est à ce titre exemplaire car la zone d’impact prévue par la réglementation actuelle s’impose à des parcs qui préexistaient, comme à Plouguin ou Plourin concernés aujourd’hui par des projets portés par le SDEF et Énergies en Finistère. Il est donc très difficile d’ajouter une ou deux éoliennes dans ces conditions. Madame SCHWARZ et Monsieur Christophe MOREL, Directeur de la stratégie, m’ont précisé que la dernière réglementation applicable en date de décembre 2021, ouvrait néanmoins des possibilités en fonction du positionnement des éoliennes. Surtout, à ce titre, c’est la DREAL qui apprécie les projets dans les zones d’impacts existantes.
A l’issue de cette rencontre je m’adresserai aux élus concernés pour leur préciser la position de Météo France et les possibilités offertes par la réglementation.
Je remercie Madame SCHWARZ et Monsieur MOREL pour cet échange précis et constructif.