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Fédération nationale des infirmiers : échanges après les annonces du Ministre

La FNI, syndicat le plus ancien

Ce 18 avril, j’ai reçu à ma permanence Madame Yveline Cann, présidente de la FNI 29 (Fédération nationale des infirmiers du Finistère) et infirmière IDEL (Infirmier Diplômé d’Etat Libéral) à Plougastel-Daoulas. Elle était accompagnée de Madame Françoise Donou, secrétaire de la FNI 29 et IDEL sur la commune de Landéda.

 

La Fédération nationale des infirmiers (FNI) est le syndicat le plus ancien et majoritaire.

La FNI 29 représente 2 500 infirmiers libéraux du Finistère.

Elle est un syndicat « conventionniste » et réaliste, autrement dit attaché aux conventions.

 

Une mission IGAS sur la pénibilité du métier d’infirmier libéral

Pour rappel, ce sont 135 000 infirmières et infirmiers libéraux, dans tous les territoires de métropole et d’outremer, qui travaillent 7 jours sur 7, fériés compris, par toutes les situations météorologiques. Ils sont les seuls professionnels de santé à se rendre quotidiennement au domicile des patients atteints de maladies graves et longues, âgés dépendants, et de plus en plus souvent désormais en fin de vie.

Alors que la colère gonfle dans les rangs des infirmières et infirmiers libéraux, une Lettre ouverte au président de la République a été envoyée le 19 mars 2024.

L’objet de l’entretien avec avec Yveline Cann et Françoise Donou était bien de rappeler les difficultés quotidienne des IDEL et les revendications portées par la profession. Toutes deux ont rappelé que les annonces du ministre étaient extrêmement attendues et que la FNI a accueilli avec beaucoup de satisfaction les annonces du ministre de la Santé et de la Prévention.

 

  • Le ministre délégué à la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, a  lancé à la demande de la FNI une mission IGAS sur la pénibilité du métier d’infirmier libéral.
  • La FNI appelle désormais à un calendrier plus resserré avec une ouverture de négociations sur le volet structurant des annonces faites par Frédéric Valletoux.

 

Le domicile : cœur de métier des infirmières libérales

La FNI porte une série de propositions visant à une meilleure reconnaissance de la profession et à un développement ambitieux de l’approche domiciliaire.

Les revendications sont portées auprès de la Cnam, de Matignon et du ministre de la Santé et de la Prévention Frédéric Valletoux :

  • Prise en compte la pénibilité du métier au regard de ses spécificités,
  • Rythme et horaires de travail,
  • Déplacements,
  • Charge mentale,
  • Charge physique.

 

Ci-dessous, certaines des propositions de la FNI (ensemble des propositions à consulter dans le dossier de presse du 19 mars 2024) :

 

Textes sur le statut d’infirmier référent

Adoptée dans la loi Valletoux, cette mesure de reconnaissance des infirmiers n’a pas encore de traduction opérationnelle. La FNI demande une parution rapide des textes.

 

Clarifier la place des IDEL dans les soins non programmés (SNP)

La FNI renouvelle sa demande d’ouverture de travaux entre le ministère et les représentants de la profession pour permettre aux infirmiers de concourir à la permanence des soins et déterminer les modalités de prise en charge des soins non programmés après régulation médicale.

 

Prises en charges complexes et lourdes à domicile

La généralisation en octobre dernier du BSI (bilan de soins infirmiers) à toutes les classes d’âge est à saluer. Cependant, la FNI estime essentiel de valoriser, dans le cadre du virage ambulatoire et du maintien à domicile des patients lourds, les prises en charge lourdes (BSC), aujourd’hui valorisées à 28,70 € quel que soit le nombre de passages journaliers. La FNI propose soit la valorisation de ce forfait, soit l’externalisation de tous les actes techniques relatifs à cette prise en charge. Pour rappel, les IDEL assurent aujourd’hui plus de 75% des prises en charge des patient âgés de 75 ans et plus en perte d’autonomie à domicile.

 

Pression administrative

L’insupportable pression administrative des Caisses d’assurance maladie, noyant les IDEL sous des notifications d’indus, le plus souvent erronées et liées à l’automatisation des process. La plus grande part des ces indus est liée à des rédactions d’ordonnances mal libellées ou incomplètes. La FNI estime que la lutte contre la fraude ne doit pas être remise en question. Cependant, la méthode arbitraire de récupération d’indus  place la profession dans l’insécurité et diminue l’attractivité du métier.

Lors de l’entretien a été évoqué l’opération « ordo challenge« , lancée par la FNI et qui permettre de régler le problème des récupérations d’indus opérés par la CNAM.

 

Pour rappel, j’ai également reçu un collectif d’infirmiers libéraux non syndiqués le 2 avril 2024, dont les revendications sont proches.

Les infirmiers libéraux alertent

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– 18 avril 2024 –

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