Pour une Renaissance européenne
Dans une tribune parue ce mardi 5 mars 2019 dans des journaux des 28 Etats de l’Union européenne, le Président de la République expose sa vision pour l’Europe à trois mois des élections.
- A quelques semaines des élections européennes, le président de la République a souhaité s’adresser à tous les citoyens d’Europe, dans des journaux de l’ensemble des pays membres de l’Union européenne,car « jamais, depuis la Seconde Guerre mondiale, l’Europe n’a été aussi nécessaire. Et pourtant, jamais l’Europe n’a été autant en danger » (PR, tribune, 04/03/2019)
- Le Brexit en est un symptôme : partout en Europe, une colère grondeà laquelle nous devons apporter une réponse, qui ne saurait être ni un rejet sans projet, ni le statu quo.
- Face à cette colère, le président de la République porte la vision d’une Renaissance européenne, autour de 3 axes : liberté, protection, progrès, déclinés en propositions concrètes.
Détail des propositions
1) Défendre notre liberté
- Créer une Agence européenne de protection des démocraties, pour protéger le processus électoral dans les Etats membres contre les cyberattaques et les manipulations.
- Interdire le financement des partis politiques européens par des puissances étrangères en renforçant la législation européenne existante
- Bannir d’Internet tous les discours de haine et de violence, au-delà de la seule propagande terroriste (racisme, antisémitisme, pédopornographie…)
2) Protéger notre continent
- Remettre à plat l’espace Schengen, pour que ceux qui y participent respectent des obligations de responsabilité (contrôle rigoureux des frontières) et de solidarité (une même politique d’asile, avec les mêmes règles d’accueil et de refus), sous l’autorité d’un Conseil européen de sécurité intérieure.
- Etablir un traité européen de défense et de sécurité, avec une liste d’engagements ambitieux, en matière de dépenses militaires ou de solidarité concrète en cas d’agression, et un Conseil de sécurité européen réunissant les Etats les plus ambitieux.
- Garantir une juste concurrence, en réformant nos politiques commerciales et de concurrence, pour faire émerger de grands acteurs européens, protéger nos standards (environnementaux par exemple) et assurer une vraie réciprocité.
3) Retrouver l’esprit de progrès
- Créer un « bouclier social », pour garantir une même rémunération sur le même lieu de travail et un salaire minimum adapté à chaque pays.
- Renforcer nos engagements pour le climat et la santé, en fixant des objectifs ambitieux (0 carbone en 2050, division par deux des pesticides en 2025) et adaptant nos outils (Banque européenne du climat, force sanitaire européenne, évaluation scientifique indépendante des substances dangereuses).
- Faire de l’UE une puissance d’innovation : le prochain cadre financier pluriannuel doit permettre d’augmenter les financements pour l’intelligence artificielle et le Conseil européen de l’innovation ; l’UE doit aussi être une puissance de régulation, qui, comme pour les banques, crée une supervision européenne pour les géants du numérique (sanction accélérée des atteintes à la concurrence, transparence de leurs algorithmes…).