Chez Evosens avec l’UIMM Finistère
Ce lundi 3 mars, je me suis rendu dans les locaux de l’entreprise Evosens implantée sur le Technopôle Brest Iroise à Plouzané, à l’invitation d’ Eric Lechelard et de Frédérique Le Drogo, respectivement Président et déléguée générale de l’UIMM 29 (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie du Finistère).
=> Après une présentation de l’activité d’Evosens, son dirigeant François Frénéard nous a fait découvrir les bureaux et les laboratoires de production de la structure.
Une entreprise qui illustre les multifacettes de notre industrie.
Un savoir-faire de pointe
A la fois ingénieur et fabricant
La prestation proposée par Evosens consiste à intégrer dans le développement des produits de l’optique et du photonique, c’est-à-dire l’étude de la science du photon. Le but étant de maîtriser la technologie des lumières qui permet de faire fonctionner de nombreux appareils tels que les télescopes, les microscopes ou encore les satellites.
Pour répondre au mieux à la demande du client, l’entreprise intervient sur toute la chaîne de valeur, sur la partie ingénierie / R&D et sur la partie prototypage. Elle peut également être amenée à faire de la production à petite échelle.
Outre la qualité technique des produits proposés, Evosens se distingue par l’accompagnement fourni auprès de sa clientèle dans toute la gestion de projet. Ce qui lui permet de répondre à des cahiers des charges très précis
=> Son expérience ainsi que son expertise complète font d’Evosens un leader sur ce marché, avec des commandes venant de la France entière. Chaque année, l’entreprise répond à près de 40 projets.
Des domaines d’applications multiples et concrets
La solution proposée par Evosens intéresse de nombreux marchés : l’électronique, la santé et le bien-être, l’environnement, l’agriculture mais aussi l’aéronautique, le spatial, etc.. En termes d’exemples de réalisation, Monsieur François Frénéat nous a notamment présenté le développement d’une lampe frontale pour surfer la nuit, projet mené de A à Z de sa conception à sa fabrication.
Une entreprise soutenue !
Evosens bénéficie du soutien de nombreux partenaires. On peut en particulier citer Brest Métropole, le Technopôle Brest Iroise, l’UIMM et le pôle de compétitivité qui traite du photonique.
Le statut SCOP, un atout pour impliquer les salariés
Créée en 2009, l’entreprise emploie aujourd’hui 17 collaborateurs. Evosens a la particularité d’être une société coopérative de production (SCOP). Une SCOP est un modèle d’entreprise spécifique, où les salariés sont associés majoritaires. Pour François Frénéat, c’est un point fort car cela permet à chaque salarié d’être partie prenante du projet de la structure.
> Pour en savoir plus :
Présentation du statut de SCOP sur le site du Gouvernement
Les points d’attention de l’entreprise
Si l’entreprise se porte bien économiquement, Monsieur François Frénéat a souhaité attirer notre attention sur plusieurs difficultés identifiées :
≥ Les relations avec les donneurs d’ordres, qui peuvent être parfois déséquilibrées entre les petites entreprises – telles qu’Evosens – et les très grosses structures ;
≥ la perte de la culture scientifique, qui complexifie l’expression de la qualité des besoins du client ;
≥ l’enjeu lié à la sécurité des données, en lien avec la cybersécurité et l’intelligence artificielle ;
≥ la complexité à faire appel à des sous-traitants locaux ;
≥ la question du crédit d’impôt recherche. Si ce dispositif est un réel atout pour l’entreprise, il est régulièrement remis en question.
→ Un enjeu sur l’attractivité des métiers
Monsieur Frénéat s’inquiète en particulier du manque d’attractivité des disciplines techniques auprès des étudiants. Un désintérêt qui complexifie le recrutement, en particulier de techniciens.
Les actions de l’UIMM pour accompagner le tissu industriel finistérien
Cet échange était également l’opportunité de faire un point plus général sur la situation économique de l’industrie finistérienne.
Pour rappel, l’UIMM 29 représente 645 entreprises employant près de 19000 salariés, dont 80 % ont moins de 50 salariés.
≥ Les secteurs d’intervention sont divers : la construction d’équipements industriels, électronique ; la construction d’équipements pour l’industrie agro-alimentaire, électronique civile et militaire ; la construction et la réparation navale ; la fabrication de biens d’équipements ménagers : le travail des métaux, la fonderie, la sous-traitance industrielle.
=> Fin janvier, une enquête a été adressée à l’ensemble des adhérents, pour prendre le pouls de la santé économique des entreprises industrielles. 1/3 des entreprises prévoit une activité en augmentation, 1/3 stable, 1/3 en baisse.
J’ai assuré mes interlocuteurs de ma vigilance sur la santé de notre tissu industriel.
Avec les partenaires sociaux, l’UIMM Finistère a signé un accord portant des mesures urgentes pour les entreprises en difficultés. L’accord doit encore passer plusieurs sas de validation mais devrait pouvoir entrer en vigueur fin mars.
Mes interlocuteurs m’ont, en outre, rappelé les différentes actions engagées par l’organisation professionnelle pour promouvoir les métiers, telles que la semaine de l’industrie organisée avec France Travail pour faire découvrir les métiers auprès des demandeurs d’emploi, ou encore « Immersion au cœur de l’industrie, enclenche la 1ère » , initiative destinée à favoriser l’accueil de stagiaires de 2nde avec, cette année, 40 entreprises finistériennes qui ouvriront leurs portes à 120 lycéens.
Merci à l’UIMM Finistère pour l’organisation de cette visite ! J’ai pu ainsi découvrir un domaine peu connu du public et qui, pourtant, est utilisé au quotidien.
> Sur ce sujet, à revoir ma rencontre avec l’UIMM le 12 juin 2023 :
Rencontre avec l’Union des industries et métiers de la métallurgie
-03 mars 2025-
