Depuis le début de mon mandat j’ai déjà eu l’occasion d’échanger avec la direction de la Maison d’Arrêt de Brest ou encore de m’y rendre, puisque je bénéficie en tant que parlementaire d’un droit de visite dans les établissements pénitentiaires.
Ainsi en juin 2019 je m’étais rendu sur place pour échanger avec Madame Catherine PECH et faire le point sur différents sujets (surpopulation carcérale, Loi de programmation et de réforme pour la justice, notamment) ; je m’étais ensuite adressé à la Ministre de la Justice pour l’alerter sur la situation de l’établissement de Brest.
Ce vendredi 4 décembre je suis donc allé à la rencontre du nouveau Chef d’établissement, Monsieur Fabien BOIVENT, en fonction depuis le mois de juillet dernier. Monsieur BOIVENT était auparavant directeur adjoint du quartier de la maison d’arrêt du centre pénitentiaire de Nantes.
A cette occasion j’ai pu mesurer avec lui les évolutions au sujet de la surpopulation : si la situation est satisfaisante pour le quartier des mineurs avec 77 % d’occupation, et pour le quartier des femmes avec 75 %, le quartier des hommes est en nette surpopulation : 171% (347 détenus pour 202 places théoriques).
Du côté des effectifs il faut se féliciter de l’arrivée de nouveaux personnels début octobre, même s’il manque encore 3 postes à pourvoir (121 pour 124).
Les suites de la pandémie de Covid-19 sont également à gérer avec des aménagements et des contraintes supplémentaires aux parloirs et dans les déplacements liées aux activités dans l’établissement. Néanmoins dans cette période difficile pour tous (détenus, familles, personnels) la situation est globalement satisfaisante et je souligne l’engagement de Monsieur BOIVENT et de ses équipes au service de la prévention de la récidive et de l’insertion.
Je me félicite de la dynamique engagée précédemment et qui se maintient : une démarche de travail en commun avec l’ensemble des partenaires de la fonction pénitentiaire. J’ai pu également constater la mise en place du projet « Respecto », initié à Brest en 2017, et destiné à responsabiliser les détenus en leur offrant plus d’autonomie et de flexibilité en échange d’une stricte obéissance aux règles.
Des évolutions sont également à noter : la construction d’un bâtiment d’accueil des équipes d’extraction (mouvements vers les juridictions par exemple) des détenus et la nécessité de poursuivre les travaux de rénovation d’un établissement ouvert en 1990.