Le Mésothéliome pleural – cancer spécifique dû à l’amiante – fait l’objet d’un programme de surveillance depuis plus de 20 ans. La fin de ce programme annoncée en janvier par Santé Publique France avait provoqué une forte mobilisation des associations de victimes de l’amiante.
Mon action suite à cette annonce :
En tant que président du groupe d’étude « amiante » à l’Assemblée nationale, et en contact avec les associations de victimes de l’amiante – notamment l’Andeva – je me suis mobilisé dès l’annonce de la fin du programme national de surveillance du mésothéliome pour que soit revue cette décision. Ainsi j’ai d’abord interrogé le Gouvernement par une Question Ecrite adressée à la Ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, pour lui demander de revenir sur cette décision d’interruption du suivi d’une maladie qui touche 1.000 à 1.200 personnes par an avec un pronostic sombre.
=> Voir ma Question Ecrite, et sa réponse publiée au Journal Officiel du 21 mai 2024 : ICI.
Maintien du programme de suivi national :
Dans le même temps j’ai pu alerter directement le ministère qui m’a confirmé que « compte tenu de la priorité accordée au risque amiante, le Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités a d’ores et déjà demandé à l’agence que la surveillance nationale du mésothéliome soit poursuivie. L’agence (Santé Publique France) travaillera donc à la définition d’un format permettant d’apporter des garanties, notamment, sur les éléments de caractérisation des expositions ».
L’enjeu est de rapprocher cette surveillance de celle effectuée pour les autres types de cancers (en s’appuyant sur les registres de cancers) et de renforcer la déclaration obligatoire des mésothéliomes.
Par ailleurs, le Gouvernement a constamment renforcé ces dernières années les actions de prévention du risque amiante, à travers par exemple :
– l’introduction dans le code du travail du dispositif de repérage de l’amiante avant travaux (RAT) qui permet, via un repérage effectué en amont d’une opération de travaux, d’identifier le cas échéant la présence d’amiante pour réaliser les travaux en sécurité ;
– l’animation d’un réseau de référents au sein des agences régionales de santé et des préfectures pour actualiser leur connaissance de la règlementation amiante et clarifier les actions de chacun. L’équivalent se retrouve pour les travailleurs avec un réseau de référents nationaux et régionaux sur la thématique amiante, structurés en région ;
– la professionnalisation des acteurs de l’amiante, avec des formations certifiantes.
– 14 03 2024 – (mise à jour du 21 05 2024)