Seederal : Machinisme agricole décarboné
Ce lundi 27 mai, à l’invitation des deux cofondateurs de Seederal, Arthur Rivoal et Antoine Venet, j’ai participé à la démonstration par la start-up brestoise du premier tracteur électrique.
Sur la circonscription, au sein d’une exploitation de Plouzané, le prototype a pu labourer vendredi dernier sa première parcelle !
Des exploitants agricoles ont pu tester ce nouvel outil.
Levée de fonds de 11 millions d’euros pour Seederal
Pour rappel, Seederal a réalisé une levée de fonds de 11 millions d’euros (7,1 M€ récoltés auprès de plusieurs investisseurs et partenaires et aide de 3,7 M€ au titre du programme France 2030).
Entre poursuite des « efforts de R&D », développement d’innovations et accélération des recrutements… Les projets ne vont pas manquer pour ce pionnier du machinisme agricole décarboné, basé sur deux sites de Rennes (système) et de Brest (mécanique et batterie). Le modèle définitif est annoncé pour 2026.
Quelles est la spécificité du tracteur Seederal ?
La plupart des autres projets d’électrification concernent les tracteurs de faible puissance (jusqu’à 100 chevaux). Seederal vise le segment cœur du machinisme agricole, la moyenne puissance, entre 100 et 200 chevaux, avec des engins polyvalents à l’aise de la préparation des sols jusqu’à la récolte.
Ce marché colossal représente 9 milliards d’euros de vente et la moitié des tracteurs vendus chaque année en Europe.
Seederal, acteur de la transition
Alors que l’ensemble du machinisme agricole représente 2 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre et 3 % de la consommation énergétique en France, le tracteur électrique développé par Seederal diminuera l’empreinte carbone de 15 à 20 tonnes par unité et par an, soit l’équivalent des émissions annuelles de 17 voitures (roulant 12 000 km).
Seederal, acteur d’une mécanisation plus responsable de l’agriculture
L’Assemblée nationale a achevé dans la nuit de vendredi à samedi l’examen en première lecture du projet de loi d’orientation agricole. Après deux semaines d’examen dans l’hémicycle, le texte sera soumis à un vote solennel ce mardi 28 mai.
L’une des dispositions phares confère à l’agriculture un caractère « d’intérêt général majeur », sorte de miroir de « l’intérêt général » environnemental déjà existant. Il s’agira de permettre lorsque plusieurs dispositions législatives seront en présence, voire seront contradictoires, d’accorder à l’agriculture « une attention spécifique ».
Disposer de tels outils décarbonés participent d’une mécanisation plus responsable de l’agriculture.
– 27 mai 2024 –