Échanges avec le gérant du « Faisan doré » à Plabennec.
De retour en Europe en août 2021, l’influenza aviaire s’est ensuite étendue dans une trentaine de pays. La France a ainsi été touchée à partir de novembre dernier. Si le Finistère a été peu impacté directement, les conséquences sur la filière avicole se font néanmoins sentir en local, c’est pourquoi j’ai voulu faire un point de situation avec un professionnel installé sur la circonscription : Monsieur Jean-Jacques COSTIOU, gérant du « Faisan Doré » dont le siège est à Plabennec.
Le « Faisan Doré » une entreprise familiale bien implantée
Créée à Plabennec en 1973 par son père, c’est désormais Monsieur Jean-Jacques COSTIOU qui gère l’entreprise spécialisée initialement dans la vente de volailles. Depuis le « Faisan Doré » à diversifié son offre et propose également poulets fermiers de différents terroirs, poulets bio, poulet de Bresse, canards, pintades, cailles ou encore pigeons, mais également chapons, dindes, poulardes ou oies en fin d’année, et du gibier en saison. Aujourd’hui l’entreprise dispose de 3 boutiques : à Plabennec et à Brest (rue Duquesne à proximité des Halles Saint-Louis, et aux Halles Saint-Martin).
Les conséquences de la grippe aviaire : diminution de l’offre de volailles
L’activité du « Faisan Doré » est donc très dépendante de la fourniture de volailles et – même si l’activité de préparation de plats cuisinés et d’épicerie a pu se développer – se trouve directement impactée par les conséquences de la grippe aviaire qui touche ses fournisseurs dans le Sud-Ouest et en Vendée. En fonction des abatages sanitaires, des interdictions de vente et des fermetures temporaires de certains éleveurs, l’offre de volailles répondant à la qualité attendue a fortement diminué.
Ainsi, par exemple, concernant les volailles de Noël (25% du Chiffre d’Affaire), leur disponibilité est déjà remise en cause du fait de la diminution du cheptel.
Autre inquiétude sur l’activité de l’entreprise : les conséquences de la guerre en Ukraine.
Si le virus de l’influenza aviaire est aujourd’hui contenu, la prudence reste de mise d’autant plus qu’un autre élément impacte déjà l’activité : le coût des aliments pour volailles. Du fait du conflit en Ukraine les cours du blé ont très nettement augmenté et, par conséquence, les prix du marché sur lesquels il sont indexés, sans compter la baisse des exportations. A l’arrivée c’est le prix des volailles achetées auprès des grossistes ou directement aux producteurs qui augmente et la marge du détaillant qui diminue.
Si l’entreprise « Faisan Doré » se porte bien et a su s’adapter en diversifiant son offre en boutique, il convient néanmoins de rester vigilant sur les conséquences de ces doubles contraintes qui pèsent fortement sur la filière volaille dans son ensemble.
Je remercie M. Costiou pour son accueil et son témoignage.
- Plus d’information officielles sur la grippe aviaire : agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-la-situation-en-france
- Pour mieux connaitre le « Faisan Doré » : ICI.