Echanges avec l’association La patte sur le coeur BZH
Jeudi 19 septembre, j’ai accueilli à la permanence parlementaire Mélina Patinec et Johane Jaouen, respectivement Présidente et vice-Présidente de « La patte sur le cœur Bzh ».
Lors de cet entretien, mes interlocutrices m’ont présenté les missions de l’association et les projets initiés. Elles ont également souhaité m’alerter sur plusieurs difficultés rencontrées.
Une association ancrée sur le territoire
La patte sur le cœur Bzh prend en charge les chats et chiens errants ou en situation de maltraitance.
Créée en novembre 2020, l’association a son siège à Plouvien. Elle rayonne sur le périmètre de la Communauté de Communes du Pays des Abers et s’est développée depuis deux ans sur le Pays d’Iroise.
Son fonctionnement repose uniquement sur les dons et le bénévolat.
Progressivement, la structure a tissé sa toile sur le territoire : elle peut compter sur près de 80 familles d’accueil, un réseau de vétérinaires partenaires et de nombreux donateurs et bénévoles. Elle bénéficie, par ailleurs, du soutien de la SPA ainsi que de la Fondation Brigitte Bardot.
Les maires, un interlocuteur phare
Pour mener à bien leur mission, l’une des priorités de l’association est de prendre attache avec les différentes municipalités, « leur porte d’entrée » : le maire est en effet responsable des animaux errants sur sa commune et doit, à ce titre, organiser leur prise en charge et leurs soins.
Trois enjeux majeurs : santé publique, bien-être animal et sécurité.
Mélina Patinec et Johane Jaouen m’ont notamment alerté sur la gestion des sites de prolifération, un enjeu de salubrité publique. Elles ont découvert des sites avec de nombreux chats errants qui, au vu de leur rapidité de reproduction, peuvent poser de réels problèmes. Prévenir de telles situations est l’un des objectifs de l’association.
=> Connue et reconnue, La patte sur le cœur Bzh noue des conventions de partenariat avec les mairies pour les accompagner dans cette responsabilité de gestion des chiens et chats errants.
La structure fait le lien avec la famille d’accueil et s’occupe des frais liés à la prise en charge de l’animal – alimentation, matériel, soins vétérinaires, cours d’éducation si besoin – ainsi que des formalités administratives en vue de son adoption. Un investissement particulièrement prenant : la Présidente et vice-Présidente me confient qu’elle consacre près d’une trentaine d’heures par semaine à cet engagement associatif.
La fourrière, un dossier sensible
Avant de confier l’animal à une famille d’accueil, la loi impose un délai légal de 8 jours ; période au cours de laquelle il peut être récupéré par le propriétaire et doit séjourner dans une fourrière. Si l’animal n’a pas été réclamé dans ce délai, il peut alors être cédé gratuitement à une association de protection animale.
A ce jour, il n’existe pas de fourrière sur le territoire pour entreposer ces animaux. La mise en œuvre de ce projet se révèle complexe, en raison notamment des craintes et oppositions qu’il suscite chez les futurs riverains.
Voulant dissiper d’éventuels malentendus, Mélina Patinec et Johane Jaouen ont souhaité me repréciser le cadre exact de leur projet : il s’agirait d’un endroit destiné uniquement à « stocker » les animaux durant le délai légal des 8 jours – soit avant leur placement en famille d’accueil – , sans ouverture au public pour une potentielle adoption. Une personne de l’association logerait sur place pour s’occuper des animaux et s’assurer de la tranquillité ainsi que du respect des normes sanitaires du lieu.
=> Je me suis engagé à faire un point sur l’avancement de ce dossier avec les différentes parties prenantes.
Un grand bravo à ces bénévoles pour leur dévouement !
– 20 septembre 2024 –