La production et la distribution de « BioGNV » constituent des atouts pour nos territoires, aussi bien en termes de valorisation des déchets que de réduction de la pollution issues des véhicules.
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Le BioGNV ?
Le BioGNV (GNV = gaz naturel véhicules) est un biogaz issu du biométhane produit en France à partir de la fermentation des déchets organiques d’origine agricole, industrielle ou ménagère. Comme carburant il permet de contribuer à une mobilité durable plus respectueuse de l’environnement.
Le Finistère très engagé dans le BioGNV :
En 2019 les Autorités Organisatrices de la Distribution d’Electricité (AODE) en Bretagne – qui ont créé des SEM afin de développer les énergies renouvelables sur leur territoire – se sont regroupées au sein d’une structure dédiée au développement du BioGNV, la SAS « Bretagne Mobilités GNV ».
Ainsi c’est plus de 17,5 millions d’euros qui ont été investi pour, notamment, équiper le territoire breton en stations de distribution d’une énergie particulièrement adaptée à la transition pour les véhicules lourds. Depuis, de nombreux transporteurs et autocaristes convaincus de la pertinence de ce carburant ont également investi et se sont engagés dans la solution GNV, en complémentarité des solutions électriques pour les véhicules légers et des autres technologies.
Une filière pourtant menacée :
Or, aujourd’hui, c’est bien l’ensemble de la filière GNV qui souffre d’un manque de soutien de l’Etat alors que la crise énergétique a très fortement impacté son développement par l’augmentation sans précédent des prix du gaz. L’instabilité des tarifs, le manque de visibilité sur les approvisionnements, poussent les transporteurs à investir à nouveau dans le diesel et, par conséquent, à retarder la transition énergétique dans laquelle ils s’étaient portant engagés. Ensuite, le projet de Règlement européen sur les émissions de gaz à effet de serre des véhicules lourds favorise, en l’état de sa rédaction (14/02/2023), le recours aux batteries et à l’hydrogène à l’horizon 2040 au détriment du GNV.
Cette situation menace directement les filières de la méthanisation et du traitement des biodéchets dans lesquels les territoires bretons sont également fortement engagés, afin de favoriser une production de biogaz locale.
Il est donc indispensable à la survie de ces filières, à la crédibilité des choix des acteurs locaux de l’énergie, aux objectifs de réduction des émissions de CO2, ainsi qu’à l’effectivité de la transition et du mix énergétique dans le secteur du transport routier, que le réseau des stations BioGNV soit soutenu par l’Etat, en Bretagne et partout en France. Des solutions existent et sont envisageables, par exemple un bouclier tarifaire dédié ou un amortisseur biogaz.
Alerté par le président du Syndicat Départemental d’Energie et d’équipement du Finistère (SDEF), Monsieur Antoine COROLLEUR, (Voir ICI son courrier) j’ai décidé d’adresser à la Première Ministre un courrier commun en mobilisant les parlementaires du Finistère, pour l’alerter de la situation et lui demander de prendre les mesures nécessaires à la sauvegarde de la filière.
Vous trouverez ICI ce courrier cosigné avec mes collègues députés, Annaïg LE MEUR, Sandrine LE FEUR, Graziella MELCHIOR, Erwan BALANANT, Jean-Charles LARSONNEUR, et sénateurs, Michel CANEVET, Nadège HAVET et Jean-Luc FICHET.
Crédits photo d’illustration : SEM Energies en Finistère